Ramatís
nombreuses âmes craintives de la Liberté.
QUESTION: Mais nous connaissons des spirites cultivés et sincères, très es-
timés par leur labeur incessant en faveur de la doctrine, qui encore défendent avec
intransigeance la thèse de Jésus Fluidique. Dans ce cas est-ce-que cette conviction leur
porte préjudice spirituellement?
RAMATÍS — Il n’y a pas de mérite ni de manque de mérite
à admettre ou à récuser une telle conception, car devant le tribunal
de la Justice Divine, “à chacun il sera donné suivant ses œuvres”, et
non pas suivant sa croyance. La croyance sans œuvre de bénéfice
au prochain, ou la rénovation intime spirituelle est comme l’arbre
stérile; il se dévalorise parce qu’il n’y a pas de fruits. Cependant, de
nombreuses créatures qui n’admettent pas les attributs messianiques
de Jésus et le considèrent à peine comme un homme commun,
mais qui vivent de manière aussi digne que son existence sur Terre
peuvent être considérées comme ses véritables disciples.
Dans l’espace, il n’existe pas de regroupements de partis d’un
Jésus physique ou fluidique, mais à peine des consciences heureuses
ou malheureuses en consonance avec leur patron moral. Si Jésus
exigea un corps fluidique, un privilège similaire aurait impliqué la
condamnation du mécanisme de procréation, suivant lequel Dieu
proportionne le bénéfice de la vie humaine sur votre orbe.
La loi divine de préservation de l’espèce est un phénomène
tellement sublime et digne de respect comme les autres phénomènes
ou merveilles de l’Univers. Son aspect déprimant en face du concept
humain est le produit exclusivement de la mentalité animalesque du
propre homme, qui subvertit l’ordre naturel d’une technique créa-
trice, en actes condamnables de lubricité.
QUESTION: Dans la tradition évangélique le corps de Jésus disparut du
tombeau, et conformément à la légende, il fit l’ascension au Ciel après avoir ressurgi.
Cependant cette ascension du Maître Jésus en corps et l’âme au Ciel n’est-elle pas
suffisante pour prouver la thèse du corps fluidique?
RAMATÍS — Jésus-Esprit accomplit sa mission sacrificielle
devant l’humanité et garda son corps dans le tombeau, ainsi comme
l’artiste génial, qui après avoir terminé l’accomplissement merveil-
leux de son œuvre, recueille ses instruments dans une “caisse”. Ce
serait le cas de Mozart, Bach ou Chopin, qui n’existent pas comme
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