Ramatís

en dehors de ce généreux appel de pardon au Père pour ses propres 

bourreaux, lorsqu’il se trouvait encore possession parfaite de sa voix. 

Comme c’était une créature de contexture charnelle, la plus apurée, 

il ressentit aussi beaucoup plus tôt les terribles effets paralysants et 

pénibles du supplice de la croix. Alors que les deux autres crucifiés 

émettaient de véritables grognements de douleur et de désespoir, 

le Maitre Aimé, accomplissait son infortune en silence et de façon 

résignée, dont la vie se manifestait uniquement par le gonflement 

rapide de ses poumons.

Dans les moments plus en avant, ni les soldats qui tuaient 

le temps en jouant aux dés et buvant leur vin vinaigré à l’ombre 

improvisée des trois croix, ni même les amis et disciples qui se 

trouvaient à peu de distance de jésus, entendirent de quelconques 

paroles en dehors de son silence douloureux et stoïque.

QUESTION: Les évangélistes racontent, qu’au moment de l’expiration de Jé-

sus, le ciel s’ouvrit dans une tempête terrorisante et que se “diffusèrent les ombres sur 

la Terre et que se déchira le voile du temple en deux parties”. Que pouvez-vous dire 

là-dessus?

RAMATÍS: - Conformément à ce que nous avons déjà dit, 

lorsque Jésus fut crucifié il était déjà midi. En quelque temps la 

multitude s’était réduite en face de la chaleur suffocante et peut-être 

assouvie du spectacle contraignant, qui en commotionnait certains, 

en horrifiait quelques uns et en attirait d’autres par esprit morbide et 

sadisme. Le soleil ardent obligeait le restant des personnes à recher-

cher l’ombre parmi les rares arbustes ou près des ruines de quelques 

catacombes d’un vieux cimetière abandonné. Mais quasiment tous 

se montraient fatigués et fourbus de cette scène horrible de la cru-

cifixion, en dehors du silence lugubre qui seul était entrecoupé par 

des gémissements chaque fois plus poignants des crucifiés aux cotés 

de Jésus.

Il n’était permis à personne de s’approcher de la croix en 

dehors d’une dizaine de mètres,

[3]

 car la sentence empêchait une 

quelconque initiative qui réduisit le temps de vie des crucifiés, dont 

l’infraction pouvait être punie jusqu’à la mort des infracteurs et la 

prison des gardes négligents. Les parents et amis qui se trouvaient le 

plus près de la croix étaient à genoux et priaient Dieu pour donner 

le soulagement ou la mort au cher Ami et Maître Jésus de Nazareth. 

[3] NT. Jarda dans le texte original, qui correspond à 3 pieds (le pied mesurant 30, 47 cm). 

412