Jésus, le Sublime Pèlegrin
Alors qu’ils riaient faisant des gestes de débauche, Jésus leur
posa un regard de compassion et résigné, les regardant sans res-
sentiment, inclusivement les soldats, qui quelques fois, riaient des
moqueries des sbires de Caïphe. Une immense tendresse envahit
son âme, vibrant sous le plus pur et élevé amour. Nouvellement son
regard clair et expressif, remplit du puissant magnétisme angélique,
resplendit alors dans une fulgurance majestueuse, enveloppant tous
ces êtres ténébreux dans un bain purificateur et de baume, qui les
fit frémir touchés par le remord et les fit se mettre au silence. Après
cette transfusion de lumière et d’amour, qui couvrit ses propres
bourreaux, leur ouvrant le cœur pour un entendement plus heureux
de la vie spirituelle, Jésus les yeux vers le ciel et de sa voix douce et
miséricordieuse prononça alors vibrant heureux dans l’holocauste
de sa propre vie:
-“Père, pardonne-leur, parce que ils ne savent pas ce qu’ils
font!”.
[2]
QUESTION: Jésus prononça toutes les paroles qui lui furent attribuées du
haut de la croix?
RAMATÍS: - Le soleil dardait de ses rayons brûlants sur le dos
nu du Maître Aimé. La sueur lui coulait du visage en grosses gouttes
et l’obligeait à fermer les yeux augmentant la torture. Il était épuisé
par la douleur la plus cruelle. Le corps tendu, sans pouvoir effectuer
quelque mouvement sédatif, l’excès de sang dans les artères et les
veines comprimées lui faisaient atrocement mal à la tête. Les bles-
sures aux pieds et aux mains saignaient déjà collés en partie par la
coagulation. Le supplice de la croix était d’une effroyable atrocité,
car la position incommode du crucifié produisait, peu à peu une
rigidité spasmodique par l’obstruction progressive de la circulation;
le soulagement impossible et la soif insatiable. L’angoisse croissante
et le moindre effort provoquait des douleurs lancinantes. Le sang
de l’aorte affluait plus vers la tête et se concentrait dans l’estomac
durant la crucifixion, car le corps du condamné restait tendu et
penchait en avant. Peu d’heures après, se produisait aussi la rigidité
de la gorge et l’atrophie des cordes vocales, ce qui suffoque la voix
et empêche le crucifié de parler, à part quelques râles ou sons inar-
ticulés. Pour cela, Jésus expira sans prononcer quelque autre parole,
[2] Luc, 23:34
411