Ramatís

l’air et sans aucune assistance. Le mulet de charge qui aujourd’hui 

circule dans les rues des villes, utilisé par les sociétés protectrices 

des animaux, vit dans de meilleures conditions que l’être humain 

qui étaient le prisonnier des romains. Malgré notre sentimentalisme 

et la préoccupation de sauvegarder la culture de Rome, il est bien 

certain que les romains ne révélaient pas de vertus aussi élogieuses, 

croyant qu’ils traitaient avec douceur ou tolérance les rebelles ou 

les prisonniers obstinés. Le fouet s’abattait. C’était une façon de 

maintenir la mémoire de vaincus toujours en alerte pour le pouvoir 

et la gloire de Rome.

Jésus était un juif coupable de subversion publique et aggravé 

par la condamnation du Tribunal Religieux de ses patriciens, dont 

le motif était la passible flagellation habituelle à tous les condamnés. 

Cependant, condamné au supplice de la croix, il ne devait pas pour 

cela être épargné par la flagellation, comme préliminaire tradi-

tionnel de quelque punition. Cependant en raison de son excessive 

fragilité et son état de malade fébrile, le “licteur”, le frappa trois fois 

légèrement, utilisant le fouet fait de lanière de cuire cru, sans les 

pointes de plomb ou d’os qui arrachaient des morceaux de chair.

QUESTION: Que pourriez-vous dire des scènes relatées par les évangélistes, 

dans lesquelles Jésus fut la cible de cruels moqueries et insultes de la part des soldats 

romains?

RAMATÍS: - Réellement, il se produisit quelques scènes dégra-

dantes contre le Maître Jésus, sur le patio de la prison romaine, mais 

elles ne s’ajustent pas à la description mélodramatique des évangiles. 

Les légionnaires romains, comme préposés de Ponce Pilate, étaient 

les produits ferrés d’une discipline de trois ans de travail consé-

cutifs et de préparation guerrière; homme courageux, de dignité 

et décidés, bien que rudes et impitoyables. Cependant, jamais ils 

ne descendaient au spectacle grotesque de cracher ou de gifler les 

prisonniers, car ils maintenaient une certaine prestance dans leurs 

actes et faisaient tout pour ne pas tacher leur dignité “d’hommes 

supérieurs”.

Lorsque Jésus fut recueilli sur le patio de la prison, situé à peu 

de pas du Prétoire, divers sympathisants et amis le suivirent. Les 

plus sensibles pleuraient Pour le voir pris et d’autres lançaient leurs 

protestations contre le crime de condamner le généreux rabbi qui 

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