Ramatís
QUESTION: Quels sont les événements qui se sont succédés avec Jésus après
qu’il fut conduit à Ponce Pilate?
RAMATÍS: - Le Prétoire Romain fonctionnait dans l’ancien
palais d’Hérode, contigu à la Tour Antoine, où étaient en garnison
deux légions romaines sous le commandement de Quinto Corne-
lius, le centurion de confiance du proconsul. Il était près du Temple
et se trouvait à quelques pâtés de maison du Prêtre Suprême, car
tous les édifices principaux étaient dans la cité haute. Suivant la
vieille coutume romaine, Ponce Pilate commençait habituellement
son audience à neuf heures du matin, alors que ses assesseurs civils
et le juge commun, de pouvoirs pour les résolutions et les sentences
sommaires, lui demandant à peine la confirmation, travaillaient
dans l’anti-chambre qui s’ouvrait sur la grande terrasse ou la plate-
forme, où il était coutume de donner connaissance au peuple des
édits de César.
Jésus fut introduit dans cette avant-salle sous la surveillance des
sbires du Sanhédrin, alors que Pilate fut informé qu’il s’agissait d’un
prisonnier déjà condamné par le Tribunal Sacré et sous la recom-
mandation particulière du Prêtre Suprême pour un interrogatoire
immédiat. Le procurateur de Rome fut surpris de voir un homme
d’une très grande pâleur, fébrile et abattu par de visibles souffrances,
alors que les preuves et les témoignages en son pouvoir l’accusaient
de dangereux criminel et d’obstiné rebelle. Il espérait être en face
d’un homme hirsute, brutal, déterminé et cynique, au lieu d’une
créature humble, d’aspect délicat et titubant de faiblesse, comme
se présentait Jésus de Nazareth. Probablement, son mauvais état
de santé provenait des excessives interrogatoires et des insomnies,
car il peinait à reconnaître, sous cette apparence inoffensive et sans
adversité, le galiléen fanatique et dangereux des preuves criminelles
en son pouvoir. C’était de son devoir de faire accomplir la loi devant
les infracteurs et de maintenir l’harmonie dans les relations entre
les hébreux et les romains, fréquemment en conflit. Il convenait de
prêter quelques faveurs au Prêtre Suprême pour qu’ensuite puissent
arriver à Rome de bonnes informations, bien que cela l’irritât car
son prestige administratif et sa sécurité en Judée dépendaient fonda-
mentalement de l’opinion du propre peuple juif, captif et querelleur,
mais cependant jamais conformé.
Cependant, Pilate gardait dans son intime ses ressentiments
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