Jésus, le Sublime Pèlegrin
des multitudes, accepté et révérencié comme un “réformateur reli-
gieux”, juif. Par conséquent, s’il avait été lapidé par la sentence du
Sanhédrin, il laisserait un vestige d’enchantement sentimental chez
le peuple et un fort motif pour une réaction au sein de ses fidèles.
Il était dangereux et déconseillé de commettre une telle impru-
dence de s’attacher un fil de vengeance de la Galilée si épineuse
pour Jérusalem. Ceci pourrait regrouper les galiléens en une force
cohésive et décidée contre le Pouvoir Religieux, ce qui ne serait pas
très désagréable au procurateur de Rome, qui se délectait toujours
des luttes et des problèmes religieux des hébreux. Ainsi comme il
est arrivé autant de fois dans l’histoire du monde, pondéra Hanan,
brièvement Jésus, serait transformé en un martyr par l’exécration
de ses patriciens bourreaux. Bien évidemment, si les multitudes
lui étaient attachées, c’est aussi parce qu’elles suivaient ses idées
fameuses contre la pompe du Sacerdoce hiérosolomytain et du luxe
du Temple. Par conséquent, le chef du mouvement chrétien mort,
ses idées n’en seraient pas pour autant anéanties. Il était évident
qu’il fallait éviter une auréole messianique qui se formerait autour
du “Sauveur” d’Israël, car la multitude est versatile et change très
rapidement pour un simple geste qui l’enchante ou une parole qui
l’émeut. Et devant l’enquête de Caïphe, Hanan son beau père, émit
un sourire cynique sur sa face cruelle, exclamant tranquillement:
-Jésus de Nazareth, ne doit pas être puni par la loi de Moïse,
mais par celle de Rome!... Eh alors, il gloussa à travers un rire sar-
donique:
-Il ne doit pas être exécuté par ses propres compatriotes, mais
“vilement assassiné” par nos ennemis!...
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