Ramatís

d’Arimathie, qui avaient été substitués à la dernière heure, tentèrent 

encore une rapide audience auprès de Pilate, dans la nuit de jeudi, 

faisant un révérant appel pour qu’il puisse interférer dans ce juge-

ment qu’ils considéraient défavorable pour un accusé. Mais le pro-

curateur de Rome allégua qu’il ne pourrait influer dans les affaires 

religieuses du Clergé Juif et faisait vœux pour que de telles choses 

fussent résolues sans son interférence.

Il ne voulait pas compromettre les relations un tant soit peu per-

turbées entre les romains et les hébreux et laissait le sujet pour être 

exclusivement résolu par le Prêtre Suprême. En autres, les preuves 

contre Jésus était sommairement compromettantes et sa situation, 

s’aggravait encore plus dans les derniers moments, devant la confes-

sion vraiment très grave de la part de l’un de ses disciples les plus 

intimes, appelé Juda, fils de Simon Iscariote. Joseph d’Arimathie et 

Nicodème furent stupéfaits devant la nouvelle de la terrible délation 

de Juda et partirent abattus, reconnaissant que la situation de Jésus 

commençait à péricliter devant le propre Proconsul de Rome.

QUESTION: Pourriez-vous nous décrire quelques uns des principaux événe-

ments survenus durant le jugement de Jésus par la “petite cour” du sanhédrin?

RAMATÍS: - Devant une session solennelle du “Tribunal 

Sacré”, après avoir accompli toutes les providences légales et assuré 

les prérogatives de défense et de droit de l’accusé, Jésus serait alors 

accusé par qui de droit et de justice, avec preuves et témoignages, 

écrits et verbaux, pour être absout, incarcéré ou condamné à mort, 

conformément aux voeux de coupable, d’indulgence ou de piété 

des juges.

Mais la cour des juges, ne se montra pas aussi intéressée à juger 

cet homme pâle, fébrile et défaillant, qu’ils le firent s’asseoir sur le 

banc des accusés et le firent lever chaque fois qu’ils lui adressaient la 

parole. La nuit était suffocante et ces juges avaient laissé leur foyer 

pour répondre à la convocation d’”urgence” du Prêtre Suprême, 

dont il ne convenait pas d’affronter le pouvoir et le prestige. Le 

Prêtre Suprême vêtu pompeusement de ses vestes sacerdotales, 

propres aux hautes fonctions que là il occupait, s’assit au centre de 

l’espace semi-circulaire, vers lesquels convergeaient les deux rangées 

de juges. Sous la veste de soie bleu clair, l’on voyait la tunique du 

plus pur lin blanc, fermée à la taille par une ceinture de couleur ver-

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