Ramatís
il jouissait d’un grand prestige parmi le peuple et la sympathie géné-
rale terminerait par ramollir ces vieux séniles du Grand Conseil.
Pour cela, le Caïphe, Hanan et d’autres parents mobilisèrent toutes
leurs forces, habitudes et fortune, pour incriminer Jésus à l’unanimi-
té, et, ensuite, l’encadrer comme un infracteur civil, sujet à la mort
sous les lois romaines.
Caïphe convoquerait la réunion de la “petite cour”, dans sa
propre résidence, au lieu de le faire dans la Chambre du Rocher,
parce que cela était permis, dès lors qu’il y avait l’unanimité des
signatures des juges participants.
Entre autres il voulait effectuer le jugement la nuit même, car,
conformément à ce qu’était l’étique religieuse, le Tribunal ne pou-
vait pas se réunir avant le sacrifice du matin au Temple, ce qui serait
alors impossible le jour suivant, le soir, sans la possibilité que Jésus
soit encore jugé, à temps, par Pilate. Jamais, aucun juif, même le
plus infime dans sa condition sociale ou de moral perverti, n’admet-
trait quelque jugement ou punition un samedi, à la veille de Pâques,
ou le dimanche dans la plénitude de la festivité.
Donc, toutes les délibérations possibles avaient été prises pour
sacrifier le dangereux rabbi de Galilée, bien que tout cela se pro-
duise à l’intérieur des règles déterminées et dignes de la Loi. Caïphe
substituera tous les juges qui avaient démontré la plus subtile sym-
pathie pour Jésus, nommant dix jeunes suppléants, de son entière
confiance, pour lesquels il avait financé et soutenu leur carrière
juridique. Le jugement devrait obéir à toutes les règles et tous les
préceptes de la plus haute dignité traditionnelle de ce “Tribunal
Sacré”, dont le respect ne pourrait être mis en doute. Mais le Prêtre
Suprême avait la certitude que toutes les preuves et les témoignages
recueillis y compris la pièce accusatoire de la confession de Juda
seraient suffisants pour forcer ces juges dignes et probes à culpabi-
liser le rabbi galiléen comme “séducteur, profanateur du Temple,
ennemi de la Loi, faux “Roi d’Israël” et sacrilège de “Fils de Dieu”.
Jamais quelqu’un ne fut aussi astucieux et prodigue de talent
dans une entreprise destructrice de la vie de quelqu’un, comme
le fussent Caïphe, Hanan et leur parenté, craintifs de perdre le
pouvoir et le commandement du commerce religieux. Ils semèrent
des espions au sein du propre mouvement chrétien, enflammant la
“marche” à Jérusalem, sous les acclamations séditieuses qui furent
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