Ramatís

se maintenant difficilement sur ses jambes. Ensuite, il commença à 

descendre lentement le chemin de la grange, arrivant près de Pierre 

qui ronflait fortement, accosté sur un tronc d’olivier, alors que Jean 

et Jacques, tête appuyée dans leurs bras, aussi dormaient d’un som-

meil lourd. Il devait être huit heures passées. Ensuite, il se sentit 

inquiet certain que sa nuit serait d’insomnie. Pour cela il résolut 

de retourner une fois de plus au sommet du bosquet sans réveiller 

Pierre, Jacques et Jean. Une légère brise porta le parfum des azalées, 

des narcisses et des jacinthes des parterres à son côté, caressant les 

faces humides. Les mains posées, il se mit à prier le Père.

Finalement il décida de se reposer, se rapprochant une autre 

fois près des trois disciples qui dormaient profondément. Cependant 

il les réveilla suavement, leur disant: “Vous dormez et vous vous 

reposez; maintenant, il est l’heure de vous réveiller, car est arrivée 

l’heure du départ, car le Fils de l’Homme sera remis dans les mains 

des pécheurs! Levez-vous parce que viennent déjà ceux qui me livre-

ront pour l’accomplissement de la volonté du Seigneur”.

[4]

QUESTION: Que pourriez vous nous dire quant aux paroles 

de Jésus, que Lucas et Mathieu lui attribuent dans la cène du 

refus du calice de l’amertume, dans le Jardin des Oliviers, lorsqu’il 

s’exprime ainsi: “Père, éloigne de moi ce calice”. Suivant certains 

studieux des évangélistes, ceci se réfère à un moment de vacillation 

du Maître Aimé?

RAMATÍS: - Il est évident que ceci survint comme le narrent 

les évangélistes, alors qu’uniquement Jésus aurait pu expliquer cet 

événement, puisque Jean, Jacques et Pierre se trouvaient à côté, mais 

dormaient d’un sommeil profond et n’auraient pas pu entendre de 

telles paroles. Quant aux autres apôtres, ils se trouvaient dans la 

grange de Gethsémani, au seuil de la colline des Oliviers.

En vérité, le refus du calice de l’amertume, que la tradition 

attribue à Jésus, est à peine un rite initiatique des vieux occultistes, 

avec comme référence la vacillation ou la crainte de toute âme 

consciente, lorsque dans l’espace, elle se prépare à endosser le far-

deau douloureux de la vie charnelle; Le “Calice de l’amertume” 

représente le corps avec le sang de la vie humaine; c’est la croix 

de la chair, qui libère l’esprit de ses blessures karmiques dans le 

[4] Mathieu, 26:45,46

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