Ramatís
et son regard compassé, mais énergique, doux et stimulant les par-
courut un à un, devant lui. Il y avait un ballot de foin à son coté,
qui par une curieuse coïncidence était l’extrême du cercle de cette
file d’hommes assis, appuyés et vaincus par la faiblesse spirituelle
et par l’épuisement corporel. Il s’assit en face d’eux-mêmes peiné
de leurs faiblesses humaines et qu’ils soient mal préparés pour les
combats gigantesques de l’esprit immortel. Ils avaient aggravé leur
situation en raison de l’imprudence d’avoir écouté la voix des sirènes
subversives, qui nourrissaient dans le sein du mouvement chrétien
les exaltations dangereuses, les tumultes et les tentatives violentes
contre les pouvoirs publics.
Jésus comprit alors qu’il était nécessaire de les encourager,
vitalisant leurs forces abattues et de répandre la façon de ne pas
sous-estimer le message de l’Evangile sauveur de l’homme. Il avait
aussi besoin de leurs transmettre les forces spirituelles pour les aider
à affronter leurs durs destins et à supporter les misères et les défec-
tions humaines, dans le futur. Il se sentit élevé pour un généreux
baume dans son âme. Une voix amie lui murmura les termes de
réconfort et d’espérance pour ces gens. Touché par cette inspiration
supérieure, il se redressa et d’un ton prophétique et vibrant, il leur
parla ainsi:
-“Ne vous désespérez pas. Voilà que l’heure est arrivée dans
laquelle le fils de l’homme sera remis aux mains des pécheurs. J’ai
mal dormi et je suis mal reposé, car seulement le berger sera un
motif de scandale; les brebis du troupeau ne perdront pas leur
bergerie. La Galilée ne vous sera pas retirée, parce que votre témoi-
gnage ne demande pas encore la preuve du sang du corps, mais à
peine le tribut sacré de l’esprit. Je vous donne les paroles que Dieu
m’a données; Oh Père! Glorifie- moi et en vous-mêmes, dans la
manifestation de Son nom parmi les hommes. Je finirai cet œuvre
que le Père m’a confiée et je ne crains pas de laisser le monde sur
lequel je suis venu, parce que je retourne dans le royaume de Dieu
qui est dans les cieux”.
Attendant l’effet optimiste et confortant de ses paroles dirigées
aux disciples, qui alors se montrèrent encouragés et plein d’espé-
rance, Jésus conclut en leur consolidant cet état de confiance:
-“Vous me croyez? Car est arrivée l’heure à laquelle vous serez
dispersés, chacun pour sa partie, et je resterai seul, mais le Père
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