Ramatís

mort fut arrangé prestement pour crier devant le prétoire “Cruci-

fiez-le, crucifiez-le!” Beaucoup d’adeptes pusillanimes, qui l’avaient 

accompagné dans la marche à Jérusalem et dans l’avalanche sur 

le Parvis du Temple, craintifs de représailles des romains, étaient 

ensuite, les plus appréhensifs pour la crucifixion, afin d’éliminer le 

dangereux témoignage de Jésus contre ses propres faiblesses.

QUESTION: Que pourriez-vous dire de la dernière cène avec ses apôtres? Est-

ce que cela s’est réellement produit comme les évangélistes l’ont expliqué?

RAMATÍS — La traditionnelle “sainte cène” commémorée 

par l’Eglise Catholique Romaine en vérité, précédait la cérémonie 

du “lavement de pieds”, habituellement réalisée le vendredi, appe-

lée la soirée du “grand sabbat” de Pâques. C’était une coutume 

traditionnelle que se réunissent les familles pour cette festivité 

fraternelle, où l’on faisait des promesses de vie heureuse et en com-

mun pour le futur. Dans les familles plus riches l’on échangeait des 

présents entre membres de la maison ou de parents éloignés. Ainsi, 

Jésus l’institua aussi, avec ses apôtres, car il les considérait comme sa 

famille itinérante, ses vrais parents choisis par le Seigneur. Désirant 

la rendre plus expressive, il décida d’harmoniser la cérémonie de la 

Cène de Pâques avec le lavement de pieds, qui était déjà un culte 

mis en pratique par Jean Baptiste, avec la finalité de consécration 

parmi les disciples et leurs rabbis ou leurs maîtres.

En vertu que le Maître ait anticipé la cérémonie du lavement de 

pieds pour la nuit du mercredi, il était sûr d’être pris d’un moment à 

l’autre, donc, les deux cérémonies furent faites à la même occasion. 

En fin de soirée les disciples se réunirent dans la salle de repos plus 

spacieuse de la résidence de Jéziel, lequel commémorait sa cène de 

Pâques le jour suivant, jeudi, le jour exact. Après les oraisons et les 

cantiques et hymnes, qui étaient des motifs de haute spiritualité du 

mouvement chrétien, les serviteurs de Jéziel servirent le frugal dîner 

de Pâques, avec la prodigalité des traditionnels pains sans levure et 

le vin rouge, que Jésus bénit comme il était coutume.

Ensuite, il profita de ce moment si expressif pour s’adresser à 

ses disciples se référant aux motifs intimes et sains. En langage clair, 

simple et de profonde exactitude, qui diffère beaucoup des récits 

maniérés de certains passages des évangélistes, le Maître Jésus ainsi 

résuma sa pensée à tous: “Je rends grâce au Père qui me permet 

358