Jésus, le Sublime Pèlegrin
détrousseurs, les déplaisants, les spéculateurs, enfin, les vampires de
la misère humaine, spécifiques à tous les temps.
C’était un rabbin qui prédisait aux riches du monde les futurs
préjudices, prêchait la réforme religieuse, condamnait les sacri-
fices et offrandes au nom de Jéhovah. Comme chef de galiléens
appauvris, prétendait imposer un “Royaume de Dieu”, pour les
affligés, les malades, les déshérités et les simples, ce qui impliquait
dans l’élimination les explorateurs, les astucieux, les fortunés, les
jouisseurs. Peu à peu commençait à se réduire la rente habituelle
du temple, dès lors que les fidèles et les croyants, suggestionnés par
ses prêches, finissaient par accepter que l’on doive “aimer Jéhovah
uniquement en Esprit”.
Jésus à son époque était considéré comme un dangereux
socialiste, qui tentait d’égaliser les hommes, de niveler les fortunes
et de réduire le pouvoir du monde, qui osait prêcher l’amour pour
l’ennemi et le pardon pour le bourreau. C’était un leader puissant,
excentrique et en même temps humble, qui galvanisait les auditeurs
par ses plans courageux, prêchant la réforme du monde matériel,
mais, ensuite, avertissait que son “règne n’était pas de ce monde!”
Homme intelligent, habile psychologue et orateur éloquent, il ne
faisait pas de conclusions comme les majorités du monde; il com-
mentait le péché, mais pardonnait au pécheur, il révolutionnait
les masses contre l’exploration des gains humains, mais interdisait
quelque violence, il empêchait le versement du sang. Enfin, le sacer-
doce du Sanhédrin se demandait où prétendait arriver cet homme
qui impressionnait et captivait la sympathie des multitudes, se dis-
posant à le suivre partout? Quelle était son intention et que préten-
dait-il, fustigeant les traditions conservatrices du monde?
La vérité est que lorsque le corps de Jésus frémit sur la croix,
quelques rideaux de soie se fermèrent prestement pour le drame du
Calvaire, lequel, en vérité avait été planifié sur le luxe des tapis de
velours et devant le tintement des verres de cristal. Jésus homme
dangereux et porteur d’idées socialistes avancées, avait été finale-
ment éliminé de la scène terrienne, dont la présence valeureuse
et honnête était incommodante et préjudicielle aux intérêts des
détrousseurs, des avares et des explorateurs de la misère humaine.
Des hommes se vendirent au poids de l’or et aidèrent à encadrer le
doux rabbin sous la punition sévère des lois romaines; le clan de la
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