Jésus, le Sublime Pèlegrin
condamnait l’exploration des riches, l’hypocrisie des Pharisiens, la
dureté de cœur des Saducéens, la corruption des religieux hiéro-
solomytains et la rigueur de la Loi de Moïse”. Mais il était difficile
de comprendre la réalité qui se cachait derrière quelques uns des
paradoxes, car étant courageux et énergique, il demandait aux juifs
d’aimer et de servir les romains odieux. Moralement bien formé
et de conduite pure, il contredisait la Loi demandant de “libérer
la femme adultère, qui méritait la lapidation” Pierre cherchait à
se souvenir des quelques extraits des prophéties de l’Ancien Testa-
ment, afin de l’ajuster aux actes de Jésus. Isaïe ne disait-il pas: “Le
Seigneur enverra le Messie pour remettre toutes les choses à leur
place respective!” Et pourquoi tout arrivait-il de façon si opposé?
Où étaient les légions d’anges prêts à intervenir au moment de la
révélation du Fils de Dieu? Pourquoi Jésus se montra-il si contrit,
laconique et silencieux durant toute la marche festive à l’intérieur
de la cité? Pierre secoua la tête, confus et triste.
Le Maître Aimé, profondément apitoyé par ses chers amis et
fidèles disciples, alors leur dit d’un ton de compassion: “Ne vous
incommodez pas, que le fils de l’homme porte sur ses épaules le
fardeau des douleurs des siens!” Et dans une conclusion émotive, il
chercha à justifier les sentiments dispersés, les doutes et les émotions
contradictoires, ajoutant: “Le pasteur a été blessé et les brebis du
troupeau se disperseront”.
[4]
Il les laissa et monta vers le Jardin des
Oliviers, préférant rester seul avec ses méditations.
QUESTION: Quand Jésus a-t-il eu la certitude qu’il serait pris, certain qu’il
n’y aurait plus de recours pour fuir son tragique destin?
RAMATÍS — Le mercredi matin, Jéziel et ses deux fils retour-
nèrent enflammés dans la haute ville, parlant à Jésus de la nécessité
de sa fuite immédiate, car il pouvait compter sur des amis fidèles,
qui pourraient le retirer de Jérusalem par d’anciens chemins secrets
connus de quelques anciens hébreux. Ils apportaient des informa-
tions les plus graves possibles, car les sbires du Sanhédrin avaient
déjà incarcérés des galiléens suspectés de la marche à Jérusalem et
de la subversion du Temple qui en échange de leur liberté avaient
fait de fausses déclarations contre le rabbi de Galilée. Le dernier
édit du Prêtre Suprême absolvait toute faute aux participants du
[4] Note du Médium: Il nous paraît que cette expression de Jésus s’ajuste plus ou moins aux dires
de Mathieu (26:31) bien qu’elle ne s’encadre pas dans l’ordre chronologique des événements.
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