Ramatís

découvert, Jésus entrevit une mer de têtes humaines répandues par 

les tentes, les étalages, les tables, les estrades, les couvertures et les 

chaises, où se détachait la magnificence des expositions de pierres 

précieuses; de monnaie d’or et d’argent, de statuettes très fines de 

la plus grande manufacture, le tout conjugué à la prodigalité des 

fleurs polychromes et des plantes odoriférantes de tous les jardins de 

Judée. Assis sur leurs chaises et protégés sous de petites toiles impro-

visées, des centaines de juifs présentaient les qualités et la douceur 

des milliers de colombes provenant des lieux les plus pittoresques du 

monde. C’était en fin de soirée, le soleil se couchant déjà à l’ouest 

de la cité, car seulement quelques uns de ses rayons purpurins 

dardaient ce vaste fourmillement humain et faisaient briller tout ce 

qui était poli et brillant. Lorsque le vent soufflait fortement, alors, 

l’arôme des fleurs et des plantes odoriférantes fuyait par l’immense 

porte du Parvis des gentils. Mais Jésus fit un geste de désunion en 

sentant l’odeur désagréable du sang frais des animaux sacrifiés, 

coulant à travers les excavations qui descendaient jusqu’à la basse 

ville, vers la vallée d’Hinnom, et ensuite se rejoignaient avec les eaux 

de Siloé, parcourant les murailles et le seuil du Jardin des Oliviers.

Jésus absorbera mal ce spectacle enthousiaste de scintillations 

et de faussetés, de luxe et de misère, de spéculations et de cupidité, 

lorsqu’il se rendit compte que lui et son groupe de disciples arrivés, 

étaient bousculés vers l’intérieur du Temple, fortement poussés par 

les autres compagnons qui venaient de l’arrière, descendant le pont 

et traversant la place dans un impact dangereux, ovationnant la vic-

toire de la première étape de ce cette marche aventureuse. Alors que 

le Maître se dirigea vers Pierre, Jean, Thomas, Philippe et Jacques 

qui étaient à ses cotés, pour se mettre d’accord sur ce qui devrait 

être fait en avant, ceux qui étaient emportés par la confusion de 

l’avalanche humaine, tombèrent du choc provoqué sur les premières 

tables, tentes, toiles qui se trouvaient devant, projetant au sol des 

objets, des monnaies, des amphores de parfums, des fleurs et des 

vases, pendant que des centaines de colombes se répandaient de la 

chute des attaches et de leurs cages.

[2]

 Passé ce moment de stupeur, 

car les vendeurs et les changeurs de monnaie se préparaient déjà 

[2]Note du réviseur. Il nous paraît que cet événement survenu contre la volonté du Maître, est

ce qui généra le passage décrit par Mathieu (21:12,13) dans lequel se dément sa proverbiale dou-

ceur et tolérance pour les faiblesses humaines, sur la scène dans laquelle on le décrit chassant

les vendeurs du temple.

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