Jésus, le Sublime Pèlegrin 

-Qui est-ce?

Et la foule qui l›accompagnait répondait:

-C’est Jésus le prophète, de Nazareth en Galilée.

Jésus entra dans la cour du Temple. Il en chassa tous les mar-

chands, ainsi que leurs clients. Il renversa les comptoirs des chan-

geurs d’argent, ainsi que les chaises des marchands de pigeon…’. Ce 

qui implique à dire que le Maître galiléen et la foule de ses fidèles 

arrivèrent jusqu’au Temple et firent un certain tumulte!

[1]

Réellement après avoir parcouru les rues principales de la 

cité, la procession bruyante déboucha dans le quartier où s’élevait 

le somptueux palais d’Hérode, sculpté de grandioses colonnes 

corinthiennes et servant à l’époque comme lieu d’administration du 

gouvernement de Ponce Pilate; alors que sur la gauche se détachait 

le tribunal de justice des juifs, le Sénat ou plus connu historique-

ment comme le Sanhédrin. Parmi les cris et les “vive” chaque fois 

plus forts et stridents, après le franchissement du pont qui reliait la 

cité haute à cette zone, les galiléens débouchèrent près de la porte 

principale du Temple, énorme et vaste, qui s’ouvrait sur une pre-

mière place, appelée: “Parvis des gentils Peuples”, où était permis 

la fréquentation de quelques créatures, inclus les propres romains.

Jésus fit mention de maintenir cette marche chaque fois plus 

dense et déjà indisciplinée, résolu à disperser les Galiléens de 

quelque façon et de les laisser à leur propre volonté, convaincu que 

là il devait terminer ce spectacle ostensif que lui-même ne désirait 

pas, mais il se vit impuissant pour l’en empêcher. Les galiléens 

se donnèrent pour satisfaits en se dispersant pour les festivités de 

Pâques, se préparant pour les prédications de l’Evangile, qui seraient 

effectuées la semaine suivante. A son front surgit la plus fabuleuse 

activité de la vie des juifs, comme était le commerce religieux officia-

lisé par le Prêtre Suprême, où s’accumulait d’incalculables quantités 

de personnes représentatives de toutes les professions, races, cultures 

et positions sociales de Judée. Sur le Parvis des gentils, en dessous 

des fameux abris maintenus par de riches colonnes corinthiennes, 

sur la mosaïque entourée et colorée, à l’ombre rafraîchissante des 

couloirs somptueux, et encore, sur les plaques de pierres chauffées à 

[1] Note du médium: Corroborant les dires de Ramatis; la Revista Internacional de spiritismo, dans 

son no11 de la huitième année de son existence, publia la copie de la sentence qui condamna

Jésus à mort et fut prononcée par Ponce Pilate, lequel, en dehors de l’avoir rendu coupable

comme séducteur séditieux, ennemi de la Loi, faux fils de Dieu, prétendu Roi d’Israël, l’indiqua

aussi comme “ayant tenté d’entrer dans le temple suivi d’une multitude battant des mains”. 

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