Ramatís
alors que les autres battaient des mains, donnaient des “vive” à
Jésus et des salutations comme Roi d’Israël. La bonne nouvelle se
répandit dans les environs de Béthanie et mit en marche des mul-
titudes de créatures, qui à la même heure suivirent ensuite les pas
de Jésus, afin de le consacrer à Jérusalem. Caravaniers, pèlerins
et aventuriers rencontrés sur le chemin recevaient des invitations
attrayantes et riaient de la joie provinciale des galiléens suivant la
file du leur Maître.
Cependant, contaminé par cette joie infantile, Jésus se mon-
trait appréhensif, se sentant quelque peu responsable pour ce culte
très personnel, que lui dévouaient ses fidèles mais absolument
contraire à sa conscience spirituelle. La caravane arriva aux portes
de Jérusalem et là, stationna de façon triomphale. Nombreux de
ses participants avaient déjà suivi en avant, afin de préparer une
réception des plus festives et contagieuses pour les hiérosolymitains,
toujours si indifférents aux valeurs de la Galilée. Le Maître Jésus
ne put fuir cette onde de vibrations effusives qui l’enveloppa et,
droit et majestueux, il traversa la “Porte Dorée” de la cité. Mais
son émoi fut incommensurable, lorsque des femmes et des enfants
lui jetèrent des fleurs et l’ovationnèrent avec des feuilles d’oliviers
et de palmiers, alors que les hommes retiraient leurs tuniques et la
posaient sur le sol pour qu’il puisse passer. Surpris et appréhensif, il
foulait les pétales de fleurs et les tuniques de ses admirateurs, pros-
ternés à se pieds, sous les cris de “Hosannas” et des acclamations
au Roi d’Israël et au “Fils de Dieu”! Entre autres, il ne pénétra pas
à Jérusalem monté sur un âne ou quelque jument, conformément
à la tradition religieuse et ainsi prédit dans l’Ancien Testament, car
depuis Béthanie, tous marchèrent à pied, dans une croissante jubi-
lation émotionnelle. Bien évidemment personne n’irait étendre ses
tuniques pour être foulées par un âne, mais ainsi ils le firent pour le
passage du Maître Galiléen.
Les rues de la cité était agglomérées des types les plus exotiques,
et des races les plus diverses récemment arrivées de toutes les par-
ties de la Judée et d’autres pays distants, pour assister aux festivités
de Pâques. Là, on voyait des marchants juifs d’Alexandrie, avec
des capuches de velours rouge, tunique et robe jusqu’aux pieds; de
Césarée, d’Antioche, d’Arabie et jusqu’au nord de l’Afrique; juifs
d’Abyssinie, pieds nus et vêtus seulement d’un pagne blanc; du Rhin
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