Ramatís

quelque opinion ou événement inconvenable qui puisse le démentir 

en relation aux prophéties de l’Ancien Testament. Presque tous les 

miracles de Jésus, ont leur origine dans les récits compilés par Jean 

et plus tard, exagérés par la tradition orale de ceux qui l’enten-

dirent. La résurrection et l’ascension du Maître, en corps et âme, 

ainsi comme divers faits bibliques qui lui ont été attribués, étaient à 

peine des justifications des prédictions du passé.

Finalement, il y avait Judas, fils de Simon Iscariote, homme 

rétracté et indocile, qui vivait parmi les apôtres mais qui ne parta-

geait pas leurs sentiments, mais il ne cachait pas ses jalousies pour 

la préférence que Jésus dévouait à Pierre, à Jean et à Jacques le 

Majeur. Il administrait les biens de la communauté, de laquelle il 

était trésorier, dans des affaires spéculatives et jusqu’à périlleuses, 

mais plus préoccupé par le succès matériel du Christianisme qu’avec 

son message essentiellement spirituel. Judas se sentait attiré par les 

riches et les puissants, car il ne perdait pas le désir de doctriner les 

fortunés, les politiques influents et les religieux de Jérusalem, allé-

guant aux compagnons qu’il ne pouvait y avoir de succès dans le 

mouvement chrétien libérateur, au travers de créatures affamées, 

déguenillées et ignorantes, qui constituaient la cour de Jésus. Il 

faisait des promesses attirantes et assumait des compromis préma-

turés, promettant d’optimales récompenses pour les candidats qui 

feraient leur entrée dans le royaume d’Israël, comme “fondateurs”, 

car le Messie était prêt à se révéler et serait le suprême mandataire 

du peuple juif. En vérité, il ne croyait pas dans le succès de la cause 

chrétienne par l’interférence de légions angéliques, comme l’admet-

taient presque tous ses partisans, ni ne croyait que cela se réaliserait 

par la force de prophéties d’Isaïe et de Michée, raison pour laquelle 

il y a longtemps qu’il cherchait à attirer des hommes de tempéra-

ment énergique et expérimentés, afin d’assurer la victoire finale. 

Judas ne consultait les autres compagnons dans ses engagements 

occultes, car il prétendait participer aux événements et ainsi obliger 

Jésus à agir, immédiatement, dans le sens de le faire marcher vers 

Jérusalem, où viendrait à ses mains le pouvoir de la Judée. Caractère 

ambigu et utilitariste, ambitieux et imprudent, il ne croyait pas au 

“Royaume de Dieu”, exprimé par la formule spirituelle qui exigeait 

le sacrifice et le renoncement des hommes.

Cependant, il reconnaissait en Jésus un leader et commandant 

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