Jésus, le Sublime Pèlegrin
et résolu, qui vienne tous les galvaniser. Barthélemy était une pièce
indécise, qui ne savait bien vers où se diriger; il lui manquait l’en-
thousiasme et se laissait emporter par les paroles les plus éloquentes,
se déplaçant tel l’automate parmi les compagnons en quête de nou-
veautés. Thomas et Simon n’avaient plus confiance en Jésus quant
au futur. Ils aimaient leur cher Maître, mais ne cachaient pas leur
doute quant à la réalisation de tous les événements qu’il prédisait.
Dans leurs confabulations réservées, ils en arrivaient à alimenter
l’idée que Jésus certaines fois n’était pas logique et sensé quant à ses
divagations, raison pour laquelle, tout ce qu’il prêchait ne devait pas
être accepté sans réserves. Mathieu, réservé et attentif, ne concor-
dait pas avec la communauté, car il portait en lui la discipline d’un
homme habitué à diriger avec une âme humaine et à être mal jugé,
malgré de bons procédés.
[1]
André et Thaddée formaient un groupe à part, car ils ne
possédaient pas l’envergure pour imposer leurs idées, pour cela, ils
acceptaient facilement les paroles du Maître Jésus et attendaient
tranquillement les événements alors que Jacques, frère de Jean,
souffrait l’influence de celui-ci et espérait le miracle des légions
angéliques intervenant au moment opportun. Jean le disciple aimé,
dont l’affection, l’activité et l’engagement étaient hors du commun,
possédait un caractère supérieur et se dévouait inconditionnel-
lement à la cause chrétienne. Jamais il ne démontra de peur, de
fatigue ou opposa de doutes envers son cher Maître. Cependant son
âme de poète, responsable pour l’apothéose du propre Evangile,
vivait peuplée de fantaisies et de superstitions devenant un croyant
facile du miraculeux.
Humble, contemplatif et très bon,
[2]
jamais il n’aurait blessé
les droits d’autrui ou se serait intéressé pour les biens matériels.
Malheureusement, il vivait en dehors de la réalité humaine, et
pour cela, il ne perçut pas la séparation séditieuse, qui peu à peu,
se faisait au sein du mouvement chrétien, au travers de la mauvaise
influence de Judas et de ses affiliés. Jean se préoccupait beaucoup
trop du jugement sur l’histoire de Jésus et ainsi, cherchait à extirper
[1] Mathieu, avait été collecteur d’impôt pour les romains.
[2]Nous certifiant que l’esprit d’une existence pour une autre n’altère pas sa lignée psycho-
logique dans le cycle des réincarnations, nous vérifions par ce fait, que Jean, réincarnation du
prophète Samuel, le prophète pur fondateur de la “Fraternité des Prophètes”, qui inspira l’orga-
nisation des Esséniens, âme de renoncement et de détachement, plus tard viendra sur Terre avec
la responsabilité sanctifiée de Saint François d’Assises, justifiant sa formation antérieure.
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