Ramatís

trop conciliateur, tolérant et accommodant, résolvant seulement les 

querelles avec ses détracteurs au travers les armes empiriques du 

pardon, de la résignation et de la patience. Cela, selon eux, discré-

ditait le mouvement chrétien des adversaires cyniques et mordants, 

qui semaient l’incrédibilité parmi ces gens simples et stupides qui 

laissaient leurs biens matériels pour suivre un prophète nomade.

Il se trouva qu’après trois années dans cette expectative, qu’il 

était temps de tenter une entreprise courageuse, pour donner la 

possession au Maître comme le Roi d’Israël et le “Sauveur” du 

peuple juif. En face des plaintes et des mécontentements qu’il enten-

dait autour de lui, Jésus concorda en tentant quelque chose pour 

aviver leur doctrine, mais cela sans démentir les besoins chrétiens 

de l’amour et du pardon qui étaient le fondement de ses enseigne-

ments. Cependant, d’une relance, il ne voyait pas de façon efficace 

pour trouver une solution à cette impasse délicate, ce qui devait être 

fait le plus tôt possible, car son organisme aussi se présentait affaibli 

et il craignait de partir avant d’avoir consolidé son œuvre.

QUESTION: Quels étaient les sentiments et les dispositions émotives des 

apôtres, dans ces jours d’inquiétudes et d’insatisfactions des plus partisans du Maître 

Jésus?

RAMATÍS — Pierre était toujours infatigable, décidé et fidèle; 

son âme rude, mais de sentiments doux, acceptait sans protestation 

quelque instruction ou recommandation du Maître. Pour cela, 

l’histoire le consacra comme la “roche vive” sur laquelle Jésus assit 

la base de son Eglise. Après Les propres vacillations durant l’empri-

sonnement du Maître, il se racheta par sa mort sacrificielle à Rome, 

lorsqu’il fut de façon résignée, crucifié la tête en bas. Après la mort 

de Jésus, Pierre se dévoua corps et âme à la cause chrétienne, et il 

ne retourna que très rarement au sein de la famille pour de brèves 

embrassades.

Les autres apôtres comme Barthélemy, André, Philippe et 

Thaddée, s’étonnaient aussi de l’attente du Maître à manifester ses 

forces glorieuses ou de se mettre en chemin pour Jérusalem pour 

les prédications éloquentes, où il devait assumer le pouvoir sur 

Israël et accomplir la prophétie de l’Ancien Testament. Cependant, 

Philippe, n’avait pas confiance dans le succès de cette entreprise 

messianique, alléguant la nécessité d’un sang nouveau, dynamique 

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