Jésus, le Sublime Pèlegrin
longée des biens mentionnés par Jésus.
Le découragement croissait au fur et à mesure que se poursui-
vaient les pérégrinations sous le diapason coutumier. Les disciples
ne cachaient pas leur désir ardent de retour au foyer pour la vie
en commun avec la famille. Pierre et les autres ne disposaient pas
de temps suffisant pour suivre le Maître, car ils étaient mariés et
leur famille les requerrait fréquemment en raison des nécessités du
foyer; et les disciples qui étaient solitaires, soutenaient les parents
âgés et les parents malades. En autres, les prédications de Jésus
étaient chaque fois plus importunées par les espions et les sbires du
Sanhédrin, qui semaient des sarcasmes et des provocations pour
perturber l’harmonie parmi les auditeurs. Et le pire est que Jésus ne
permettait aucune réaction vigoureuse, alléguant que sa doctrine
était seulement d’Amour et de Paix.
Bien que les partenaires les plus fidèles continuaient, se
dévouant avec les plus purs sentiments à la cause chrétienne, s’affai-
blissait cette harmonie des premiers jours et l’engagement perdait
de la vitalité. Des éléments nouveaux, plus intéressés dans les avan-
tages qu’il pourrait advenir de la fondation du nouveau royaume
promis par Jésus, concourraient pour les fausses interprétations de
l’Evangile entre autres, minant ainsi les bases du Christianisme.
Ensuite ils se montraient insatisfaits, impatients et avec des idées
propres occasionnant des discussions stériles, qui visaient à peine
à des objectifs matériels. D’ailleurs, c’est la propre histoire sacrée
qui mentionne l’énervement de Pierre contre ces insatisfactions et
découragements fréquents au sein du groupe des intéressés, qui le
portèrent à protester auprès du Maître Jésus, alléguant:
-“Maître! Ces gens ne suivent pas vos enseignements!” Et
Jésus, toujours serein et tolérant lui répondait:
“Que t’importe qu’ils ne me suivent pas, Pierre? Suis-moi toi!”
Jésus, persuadé qu’il ne serait plus convenable de poursuivre sous
le diapason coutumier, rechercha dans l’intérieur du cœur le senti-
ment le plus tendre, et dans l’esprit, la solution la plus sensée, pour
alors ajuster et unir, adoucir et exalter, promettre et réaliser. Malgré
la chaleur affective, la fidélité spirituelle des disciples les plus intimes
à ses idées élevées, il reconnut que l’inquiétude, le découragement
et l’impatience, étaient réellement en train de travailler au fond de
l’âme de ses fidèles. Les adeptes les plus décidés trouvaient Jésus
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