322
Ramatís
aux profanes, mais à peine de simples cérémonies d’appréciation
publique et destinées à permettre l’entrée de néophytes au sein de
la petite confrérie essénienne. C’est dans les plus petits sanctuaires
que se résolvaient les problèmes les plus simples de la Fraternité, car
là on y traitait les malades, on y alimentait les plus affamés et l’on
y vêtait les plus dénudés. La nuit, conformément à ce que possé-
daient les hospitaliers, il y avait toujours la paillasse pauvre ou le lit
confortable pour le disciple retardataire. Le compagnon qui arrivait
et se faisait connaître comme affilié, était un don vénéré par toute la
famille du “chef serviteur”, du sanctuaire. Il méritait alors le meil-
leur de la maison, une bonne alimentation et un bon repos, alors
que l’on échangeait des suggestions et des nouvelles, ou que l’on
faisait des projets de plus grande divulgation des principes généreux
de la charité et de l’amour, si doucement cultivés par les Esséniens.
Sous une telle influence le Christianisme aussi, révéla parmi ses
adeptes un esprit élevé de fraternisation et d’accueil affectueux.
En général, les thérapeutes ou les affiliés externes se recon-
naissaient par le signe caractéristique de se serrer la main droite en
pointant l’index vers le ciel, alors que les adeptes du Cercle Interne,
fermaient le petit doigt et l’annulaire, laissant le pouce, l’index et
le majeur ouverts et pointés jusqu’à la hauteur de la tête, confor-
mément à ce que le propre Jésus faisait habituellement comme
l’on peut vérifier sur les estampilles catholiques. La salutation
particulière préférée parmi eux était: “Que la Paix soit avec vous”,
à laquelle ils affichaient une ferme volonté qui faisait partie de la
communauté et l’on répondait: “Que la Paix soit en toi et en moi
par la grâce du Seigneur!”
La consécration des néophytes pour le service de la Fraternité
était effectuée par un rituel simple, mais suffisamment significa-
tif, en face de son symbolisme dominant élevé dans l’acte. Après
quelque moment de silence, un ajustement spirituel dû, parmi tous
les présents, et dans une atmosphère expectative devant l’admis-
sion de nouveaux éléments qui commenceraient à vivre les règles
supérieures, le Petit Serviteur, alors, apportait la jarre et la bassine
de céramique, les deux immaculément blanches et exclusivement
réservées pour cet usage, afin que soient fait le lavage et l’ablution
des mains. Cette cérémonie simple et très expressive signifiait que
le néophyte purifiait ses mains en se servant de l’eau, lymphe créa-
324