Ramatís
Jésus a été crucifié comme l’Agneau de Dieu, dû à l’imprudence
séditieuse de ses disciples et non pas par effet de quelque excommu-
nication agressive envers le prochain. Il accepta la mort pour ne pas
violenter la vie et préserver sa doctrine d’amour et de Paix. Juste
et innocent, il ne condamna pas les pécheurs, vertueux et bons, il
pardonna inconditionnellement, vivant uniquement en fonction de
l’éternelle maxime que “Seul l’amour sauvera l’homme”. Jean Bap-
tiste cependant s’attacha trop aux verbiages accusatifs des hommes,
dont les passions et les plaisirs étaient la conséquence de leur spiri-
tualité embryonnaire. Jésus mourut parce qu’il tenta d’éclairer les
équivoques humaines de façon compréhensive et douce; Jean Bap-
tiste fut décapité pour avoir accuser les péchés des autres. Devant la
femme adultère il est possible qu’il ait demandé qu’elle soit lapidée
pour que s’accomplisse la loi de protection morale judaïque. Jésus,
cependant, sans aucun passé tragique, la libéra, censurant les
propres bourreaux qui voulaient la punir. Tout réformateur reli-
gieux, moraliste violent, agressif et intransigeant, peut convaincre
et arracher les multitudes de fanatiques dans son vestige, mais pour
autant, ne parviendra à les convertir à la douceur et à l’amour!....
Le maître chrétien, pulvérisa les coutumes séculières, rendant
égaux les seigneurs et les esclaves, les saints et les prostitués, les riches
et le pauvres, dans une offensive anarchique qui condamnait les
spéculations religieuses et l’idolâtrie d’extorsion des temples. Mais
ses paroles sévères étaient aussi, douces et remplies d’amour car, il
censurait, mais ne condamnait pas, avertissait, mais n’insultait pas.
QUESTION: Comment s’explique que le Sanhédrin condamna Jésus parce
qu’il prêchait des idées libérales et contraires à la loi de Moïse, mais laissa tranquilles
les Esséniens dans leurs monastères et grottes, s’affiliant d’adeptes qui fuyaient l’ac-
complissement des obligations particulières à tous les juifs?
RAMATÍS — Les Esséniens vivaient déjà en Palestine il y a
150 ans, et jamais ils n’avaient incommodé les autorités publiques
ou contrarié le clergé de Jérusalem. Cependant, pour le monde
profane, ils étaient considérés comme des thérapeutes humbles, qui
pérégrinaient par les chemins de Judée, pratiquant un service utile
à tous les nécessiteux. Ainsi, ils pouvaient se maintenir à l’abri de
quelque interférence, car ils ne s’importaient pas des machinations
politiques et se désistaient facilement en faveur de l’adversaire de
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