Jésus, le Sublime Pèlegrin 

l’unique procédé capable de libérer l’homme de l’esclavage animal.

QUESTION: Est-ce que par hasard, Jean Baptiste n’aurait pas eu réellement 

une influence sur Jésus pour l’exécution de son œuvre messianique?

RAMATÍS — Jean Baptiste, en vérité, mit le feu aux idées 

messianiques de Jésus et fortifia encore plus l’inspiration bienfai-

trice des Esséniens. La force sauvage de l’austérité de Jean Baptiste, 

dans sa condamnation implacable aux riches, aux puissants et aux 

corrompus, impressionna Jésus et eut le don d’éliminer les dernières 

hésitations, le convainquant aussi qu’il manifesterait également en 

public, les mêmes sentiments et préoccupations d’amour en faveur 

de l’humanité. Bien que Jésus ait souffert l’influence stimulante de 

Jean Baptiste, il ne suivit pas ses pas quant à l’étique agressive. A 

cela Jésus opposa l’humilité, la douceur, la tolérance propre des 

Esséniens. Bien que les deux furent sacrifiés parce qu’ils préten-

daient au bonheur d’autrui, Jean Baptiste mourût pour son obsti-

nation, à excommunier les rois, les puissants et les fortunés, attirant 

vers lui la vengeance de tels adversaires.

Au lieu d’orienter et d’éclairer les réprouvés du monde, il 

les condamna implacablement, comme un ouragan qui éloigne 

les ordures de la surface de la Terre, mais laisse le sol aride. Dieu 

n’exige pas la mort de ses enfants parce qu’ils n’acceptent pas la 

Vérité, parce que presque toujours cette obstination est le fruit de 

l’ignorance ou des conceptions opposées, conditionnées aussi pour 

atteindre le ciel. Jean Baptiste a été décapité parce qu’il se précipita 

en irritations rudes de réformer instantanément un type d’hommes 

cupides, instinctifs, égoïstes, dont les péchés étaient la conséquence 

de leur graduation spirituelle et non pas pour un motif de quelque 

rénovation morale subite, ainsi comme d’exiger que la semence 

se transforme immédiatement en un fruit mûr. De très nombreux 

chrétiens furent massacrés à Rome, mais ceci aurait pu être évité, 

si au lieu de défier les antichrétiens, ils avaient vécu leurs prin-

cipes d’humilité et d’amour à la lumière du jour. Il ne suffit pas de 

mourir pour un idéal, mais il est nécessaire de vivre en faveur de 

l’adversaire. La censure agressive de péchés d’autrui doit provoquer 

l’amour propre du prochain. Tout comme l’advertance paternelle, 

le conseil fraternel de bonté et d’amour est entendu jusqu’à de la 

gratitude même.

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