Ramatís
motif lugubre d’adoration qui terrorisait et abattait l’esprit. Quel
aurait été la réussite de Jésus dans l’exposition de la douceur
enchanteresse de l’Evangile, affrontant le sensualisme des barbares,
l’arrogance et l’orgueil des romains ou même la présomption et la
fierté culturelle du grec, qui consumait son temps à faire des acro-
baties excentriques avec le trapèze de l’esprit?
Jésus, de par son renoncement et son honnêteté spirituelle,
aurait pu s’abstenir des Esséniens, dans l’exécution de son travail
rédempteur et même sans eux il aurait pu atteindre le calvaire à
“l’heure psychologique”. Cependant, nous ne pouvons rien affirmer
quant à la survivance ou la réussite du Christianisme, sans la terre
d’engrais des Esséniens.
QUESTION: Vous serait-il possible de nous présenter, de façon plus détachée
le travail de Jésus, considérant bien évidement la bénéfique influence des Esséniens
dans son oeuvre?
RAMATÍS — Jésus sublime catalyseur angélique, donna forme
et vie, dans le monde extérieur, à ses propres idées et à celles qui lui
ont été inspirées par l’amitié pure des esséniens. Ce qu’ils pensaient,
sentaient et cultivaient, s’affiliaient parfaitement avec l’âme élue
de Jésus, lequel donna un plus grand vécu à ses élevés principes et
les transforma en des fondements indestructibles du sublime Code
Moral de l’humanité: l’Evangile.
Ainsi comme tout idéaliste intrépide, il ouvrit les espaces du
cheminement des civilisations humaines, combattant le pharisaïsme,
le commerce religieux, l’exploration des pouvoirs et le profit des
riches au lieu d’être un habile politique ou un leader religieux
capable de contenter les grecs et les troyens. Il est certain que Rama,
Krishna, Confucius, Zoroastre, Bouddha et d’autres instructeurs
religieux aussi prêchèrent l’Amour qui unit contre la haine qui
sépare, mais Jésus, disposant à peine d’une poignée d’hommes,
rudes, illettrés et superstitieux, réussit à transformer ce même amour
dans une doctrine qui augmente et qui se répand au fur et à mesure
que se succèdent les propres siècles.
Incompris par ses propres familiers, amis et disciples il réussit
à composer sur la surface de l’orbe terrien un poème épique écrit
avec l’encre rouge de son propre sang versé dans le martyr de la
crucifixion, et que la postérité est obligée de reconnaître comme
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