Ramatís
pour les grandes métropoles et préférait les marges des lacs tran-
quilles de la Galilée; il adorait Nazareth et ses collines, où il pouvait
étendre son regard angélique jusqu’au fin fond de l’horizon et se
revitaliser près des champs, des bois, des lacs et des rivières.
Les Esséniens étaient particulièrement hospitaliers, bienveil-
lants, pacifiques et ennemis de quelques revanches ou témoignages
de supériorité. Ils vivaient silencieux, parlant juste ce qu’il fallait
pour servir et enseigner autrui. Ils repoussaient les prières ostensibles
et le pédantisme des pharisiens, le luxe des synagogues et la dureté
des saducéens. Ils étaient courageux et loyaux dans leurs relations
avec les autres hommes et sacrifiaient facilement leurs vies pour
ne pas rompre leurs vœux initiatiques. Devant la cruauté, l’ironie
ou devant de quelconques accusations, qui pouvaient apporter des
préjudices à la confrérie essénienne, ils préféraient prendre le silence
et mourir, plutôt que révéler ou même se défendre. D’où l’habitude
singulière de Jésus comme un administrateur, de faire preuve de peu
de mots, mais lorsqu’il parlait, il frappait sur le sol de l’orbe par des
sentences et des concepts éternels. Ceci, il le prouva par son majes-
tueux silence, devant ses juges, devant le Sanhédrin, qui l’accusèrent
cruellement et même devant Ponce Pilate, qui tenta d’adoucir la
peine uniquement pour se réparer de l’affront de Caïphe.
Certaines maximes évangéliques de Jésus étaient de véri-
tables paraphrases ou préceptes du plus pur essénisme, comme les
enseignements de la: “porte étroite, ne mettez pas la lampe sous le
boisseau”, ou le concept de: “que ta main gauche ne sache point ce
que fait ta droite” (…) Entre autres le chapitre 7 de Mathieu, dans
ses 29 versets, est quasi un résumé des statuts des Esséniens, élaboré
pour graduer les diverses phases d’initiation des néophytes dans
les sanctuaires plus grands. Une autre narrative de Jésus de plus
grande portée initiatique est la parabole des “Noces de Cana”, dans
laquelle il compare le royaume des cieux à un roi, lorsqu’il demande
de jeter dans les ténèbres de dehors celui qui se trouvait au banquet
sans la veste nuptiale. (Mathieu 22:1-13)
Cependant, malgré une certaine obscurité dans le récit ou la
difficulté de compréhension de l’essence voilée par le symbolisme,
les Esséniens connaissaient l’existence du périsprit, comme le
connaissent actuellement les spirites. Les néophytes apprenaient au
début de leur initiation, que c’était uniquement après que l’esprit ait
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