Jésus, le Sublime Pèlegrin 

castes et des différences sociales. Ils n’admettaient pas les femmes 

dans leurs réunions, assemblées et conseils, chose que le Maître 

Jésus ne transgressa pas, ni même avec Marie Madeleine et Marie, 

sa propre mère, qui firent mention de participer à la traditionnelle 

cérémonie du “lavement des pieds” et de la “dernière scène” parmi 

les apôtres.

Les Esséniens étaient des contemplatifs et priaient avec le 

visage tourné vers l’Orient, alors que le soleil apparaissait; ils étaient 

frugaux dans l’alimentation, modérés dans leur vestimentaire et 

absolument pas intéressés dans les biens du monde. Ils ne se lais-

saient pas attirer par l’argent et les bijoux, dont le propre Jésus 

révéla l’indifférence, avertissant Judas (…) ou alors par sa sentence 

claire et indiscutable, dans laquelle il se détache parfaitement que la 

monnaie était à César: “Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu 

ce qui est à Dieu”. Même les disciples externes ou thérapeutes sans 

initiation ésotérique évitaient les professions inélégantes, d’extor-

sions ou même spéculatives; c’étaient des agriculteurs, des artistes, 

des scientifiques, des charpentiers, des fabricants d’huiles ou des 

pêcheurs. Jamais ils ne se seraient mis en politique, dans des affaires 

d’agiotage ou dans des professions d’abattage, de fiscalité; de police, 

militaires, d’officiers de justice, de négociants, d’éleveurs de volailles, 

d’animaux pour la finalité dans les abattoirs. Ils servaient Dieu pour 

la sainteté de l’esprit, et pour le travail bienfaiteur au prochain; ils 

acceptaient la réincarnation comme un postulat fondamental de 

leur doctrine, chose que les juifs mosaïstes n’admettaient pas, à cette 

époque. A ce concept essénien, Jésus y fit référence certaines fois, tel 

qu’en avertissant du retour d’Elie incarné en Jean Baptiste

[1]

 comme 

répondant à Nicodème, que “personne ne peut voir le royaume de 

Dieu, s’il ne renaît pas de nouveau”.

Cependant, les Esséniens étaient des réincarnationistes, ainsi 

comme l’était Jésus. Ils ne sacrifiaient pas dans le Temple, ni ne 

faisaient quelque offrande à Jéhovah, dans l’intention d’obtenir une 

bonne récolte, du succès dans les affaires, des choses très communes 

parmi le peuple hébreu de toutes les classes sociales et conditions de 

culture. Ils évitaient les grandes cités et s’y sentaient fatigués parmi 

les multitudes qui se débattaient noyées dans la convoitise, l’astuce, 

le gain, et par l’égoïsme humain. Jésus montrait aussi son aversion 

[1] Mathieu, 17:11-13; Jean, 3:1-12.

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