Ramatís

inclusivement le remord et la honte de ceux qui se soumirent et le 

trahirent. Grâce à son héroïsme et à sa noblesse, il assuma la faute 

de tous les impliqués qui s’engagèrent dans la tentative séditieuse de 

Jérusalem, se mettant lui-même en silence, de façon résignée, devant 

les autorités hébraïques et romaines, afin de mourir “innocent” pour 

sauver les “coupables”.

Mais le Maître continue dans notre rétine spirituelle, de bras 

ouverts, sur la croix et enveloppé de lumière resplendissante de son 

pardon, de son amour et de sa compréhension, qui le met par-des-

sus tout, au-dessus de la haine, de la jalousie, de l’hypocrisie et de 

la méchanceté humaine. Mais s’il avait été crucifié avant le délai 

prévu par la Haute Spiritualité, alors il aurait privé l’humanité du 

don sublime du “Sermon de la montagne” ou de l’éternelle leçon 

de tolérance et de pardon, lorsqu’il s’est exprimé sans aucun ressen-

timent, dans la supplique dramatique de son amour infini, disant: 

“Père! Pardonne-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font!”. Un 

tel appel, de fulguration morale éternelle, s’il avait été poussé parmi 

les gémissements et les hurlements de centaines d’autres crucifiés, 

exposés aux oiseaux pilleurs dans le désert, aurait été bien évidem-

ment effacé dans la confusion tragique des douleurs de toutes les 

victimes, restant, donc, sans aucune répercussion dans la conscience 

de l’Humanité.

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