Ramatís

tre naturel, enclavé de monts, ses rues étroites, ses petites places de 

pierres réduites, sans la torture des véhicules modernes, ses maisons 

simples et humbles, blanches comme les serviettes blanchies sous le 

ciel azur, et cependant sans les ornementations de l’art hellénique 

ni la somptuosité des édifications romaines, étaient sympathiques, 

hospitalières et gracieuses; s’exhalait un air amical au sein des jar-

dins fleuris qui étaient d’un calme pour la vision fatiguée. Jamais 

Jésus n’aurait voulu échanger l’agglomération simple et accueillante 

de Nazareth pour la bruyante métropole de Jérusalem, où les nerfs 

se dilacèrent sous l’offensive des cris, des hurlements, des bagarres, 

des menaces et des réclamations de tous les types et de toutes 

les races. Dans ses rues, ses places, ses endroits sans édifications, 

s’aggloméraient les multitudes inquiètes et turbulentes, exigeant à 

tout moment, l’intervention des patrouilles romaines ou des sbires 

du Sanhédrin. Lorsque le Maître Jésus était à Jérusalem, à 23 ans 

d’âge, après la mort physique de son père Joseph, il chercha à s’en 

remettre aux charpenteries de la cité afin de coopérer à la famille. 

Mais, à son retour en Galilée, cela a été comme un rafraîchissement 

embaumant pour les nerfs et pour l’âme fatiguée du tumulte querel-

leur des cités populeuses.

QUESTION: Jésus, avant d’incarner sur l’orbe terrestre chercha-t-il à 

connaître les lieux, sur Terre, dans lesquels il devrait vivre par la force de sa mission 

rédemptrice?

RAMATÍS — Avant d’habiter la chair, Jésus chercha tous les 

endroits de sa future activité messianique en Palestine, gravant dans 

l’âme l’endroit qui, alors, servirait de cadre à son œuvre chrétienne. 

Il visita Tibériade, dont les abords perdurent, consacrant ce lac de 

tradition comme le centre de ses prédications; il choisit, dans le 

Jourdain, le lieu, où plus tard il devrait rencontrer Jean Baptiste, 

pour la mémorable et significative scène du baptême; son esprit 

resplendissant se posa suavement sur les cimes des monts Gilboa, 

Hermon, Safed, Moab, Ebat et Carmel, revoyant les compagnons 

d’autres chemins et qui, sous l’apparence d’esséniens, avaient déjà 

là, composé la voûte célestiel, qui plus tard lui servira d’affective 

inspiration dans le développement de ses idées de libération de 

l’homme terrien. Ensuite, il se dirigea au Thabor, où ému il aperçut 

la scène d’un de ses moments les plus impressionnants à vivre plus 

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