Ramatís

syntonie avec sa vocation spirituelle. Il s’en remit de façon décidée 

à la prédication de la Bonne Nouvelle et du “Royaume de Dieu” et 

ses paroles et pensées sortirent de ses lèvres dans un flux si intense 

et chaleureux, qu’elles séduisaient les créatures les plus féroces et 

produisaient des rénovations instantanées chez ses auditeurs. De très 

nombreuses fois il se sentit délié de la propre chair, s’enivrant dans 

une effusion spirituelle heureuse, qui lui enveloppait l’âme héroïque, 

ainsi comme il survint durant le “Sermon de la Montagne” et dans 

la “Transfiguration du Mont Thabor”.

De cette façon, bien que Jésus n’eût pas la certitude absolue 

de la fin tragique de son existence, il pressentait la nécessité d’un 

sacrifice, qui serait le corollaire sublime de sa vie.

QUESTION: En face de sa condition humaine, cependant Jésus, ne se sen-

tait-il pas poussé à s’ajuster à la vie en commun avec les autres hommes? Vivait-il 

complètement immunisé contre les stimuli et les attractions du monde?

RAMATÍS — De très nombreuses fois la raison humaine 

tenta de dominer ses sentiments divins, le poussant à participer 

normalement aux plaisirs de la chair et à répondre aux exigences 

naturelles de son ancestralité biologique. Jésus, ne pouvait pas, ne 

pas reconnaître que cela aussi était un droit promulgué par Dieu 

à tous les hommes, car, en vérité, l’existence humaine est un cours 

éducatif pour le perfectionnement de l’âme et de son conséquent 

destin. Malgré sa portée angélique, le Divin Maître sentit aussi la 

nécessité de quelque affection compréhensive qui l’aida à suppor-

ter ses heures angoissantes. C’était un ange exilé, dans un monde 

agressif et perturbant, portant le désavantage dans la compétition 

avec les habitants, qui avec lui, vivaient de façon satisfaite dans leur 

traditionnelle routine, tel le batracien, qui se sent euphorique dans 

le même étang où l’oiseau se sent affligé.

La nécessité de se suffire à lui-même, parce qu’il était déjà une 

conscience angélique et un conducteur d’âmes, ne le libérait pas de 

l’isolement spirituel par manque de compagnons de même affinité 

à son type sidéral. Il ne pouvait espérer une compagnie affective qui 

puisse l’aider à vaincre les heures cruciales de sa vie exceptionnelle, 

très éloignée de sa réalité sublime. Il sentait le cerveau brûler sous 

l’excès de raisonnements comparatifs de la vie humaine, en confron-

tation, avec les valeurs infinies du Cosmos. Menotté sans faute à 

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