Jésus, le Sublime Pèlegrin 

au baptême dans la rivière Jourdain, il sentit plus fortement cette 

anxiété occulte conjuguée à son idéal. Devant les sentences et les 

anathèmes sévères que Jean Baptiste proférait dans ses prédications 

contre les riches et les puissants, censurant les péchés, les passions 

et les vices qui mortifient l’âme et éloignent l’homme de Dieu, Jésus 

perçut alors les lignes fondamentales du chemin qu’il rêvait aussi 

de réaliser sur Terre. Jamais il ne mit en doute cette “voix occulte” 

qui l’avertissait à l’intérieur de l’être, l’instiguant à une campagne 

supérieure dans le même style d’idées proclamées par Baptiste. Et 

alors se dissipèrent toutes ses hésitations et ses doutes.

Et si par hasard, il était réellement le Christ, si espéré

[1]

conformément à ce que lui dit Jean Baptiste et qu’il entendît des 

confabulations mystérieuses de ses apôtres? Mais Jésus en dehors 

d’être un Ange était un Sage, dont l’humilité ne l’aurait jamais 

convaincu d’être le Messie approprié, le Christ ou le fils de Dieu, 

prédit par les prophètes de l’Ancien Testament. Uniquement les 

hommes cabotins, sans le sens critique de la notion psychologique 

qui éclaire l’esprit, sont ceux qui s’exhibent ostensiblement comme 

les sauveurs des peuples, les leaders fanatiques ou les élus divins, 

devant accomplir quelque réalisation saine et noble qui les exalte de 

façon exceptionnelle.

Cependant, Jésus ignorait encore que la puissante “Voix 

Occulte” qui le poussait stoïquement pour le renoncement de sa 

propre vie en faveur du genre humain, provenait du propre Christ 

Planétaire qui à partir de la scène du baptême, dans la rivière 

Jourdain, agissait chaque fois plus intimement, lui fortifiant l’âme 

pour un quelconque desiderata tragique dans l’engagement de sa 

Mission.

[2]

 De là en avant, le Maître Nazaréen, se confirma dans 

le cheminement par le monde et se laissa conduire confiant et 

bienheureux dans la consécution de l’œuvre chrétienne, en parfaite 

[1]Réellement, Christ était un mot grec qui équivalait à Messie, l’Espéré, ou l’Envoyé d’Israël.

Voyez Jean, 1:34-41: “J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. 

C’est lui le Fils de Dieu”. “Nous avons trouvé le Messie – ce qui veut dire: Christ”.

[2] Luc, 3:21-23: “Or, quand tout le peuple eut reçu le baptême, et que Jésus qui avait été baptisé 

priait, le ciel s’ouvrit, et L’Esprit-Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une

colombe, et du ciel il y eut une voix: “Tu es mon Fils bien-aimé: en toi j’ai mes complaisances”.

“Jésus avait environ trente ans lorsqu’il commença (son ministère)”. Bien évidemment, cela a été 

un phénomène de haute transcendance médiumnique, dans lequel la colombe resplendissante

et immaculée était un symbole évident de la manifestation du Christ Planétaire, attesté par la

voyance des plus sensibles. Aujourd’hui les symboles entrevus par les médiums sont très voyants, 

et ils se réfèrent à des événements transcendantaux sans analogie avec les phénomènes du

monde matériel.

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