Ramatís

et imprudences, servant de cobaye stupide aux objectifs machiavé-

liques du Sanhédrin. Même Gamaliel et Nicodème qui devaient 

participer directement et courageusement au mouvement chrétien, 

dont il leur revenait le devoir principal de noter les événements de 

la vie de Jésus pour la sécurité historique de vos jours, donnèrent 

mal leurs témoignages, dans de rapides dialogues et contacts avec 

le Maître. Les propres frères de Jésus, les enfants de Déborah et 

de Marie, étaient des esprits inclus solidement dans le schéma du 

Christianisme, devant l’entourer d’une aura fraternelle et affective, 

compensatrice des douleurs du monde profane. Cependant, en 

dehors de Jacques, frère de Marie, fervent et confiant; ses sœurs Eli-

sabeth et Anna, douces et aimantes; et Eléazar, enfant de Déborah, 

toujours condescendant; puis Jacques le jeune, qui finit par l’ac-

compagner dans les derniers moments, les autres frères lui ont été 

hostiles. Éphraïm, le plus riche de tous, finit par l’insulter en public, 

alléguant que Jésus n’était qu’une personne maniaque compromet-

tant la propre famille avec ses idées perturbantes.

Ainsi les mentors de l’Orbe durent effectuer quelques accords 

prudents, réajustements de dernière heure et éloigner les éléments 

étrangers et dangereux à l’intégralité spirituelle de l’œuvre chré-

tienne, tels ceux qui ne prirent uniquement soin que de leurs intérêts 

personnels. Cependant, Jésus réussit à accomplir son engagement 

messianique à la satisfaction de la Haute Spiritualité. Il était certain 

qu’il serait fatalement sacrifié indépendamment de l’attitude vil 

d’un Judas, de la convenance politique de Ponce Pilate, de la haine 

de Caïphe et de l’imprudence séditieuse de ses propres disciples 

à Jérusalem. Sans aucun doute, d’autres hommes du même type 

psychologique, puissants et corrompus, persécutèrent et crucifièrent 

Jésus, dès l’instant qu’il leur fut remis sans défense. Cependant, 

Jésus, ne savait pas en “conscience physique” quelle serait la fin de 

sa vie sur Terre, bien que ne cessa jamais l’appel occulte et insistant 

qui se faisait dans son âme, surmontant les plaisirs de la chair et 

éteignant le désir, pour tous les biens du monde. C’était un appel 

mystérieux et implacable, qui lui réveillait une étrange joie et le 

rendait bienheureux à la perspective du martyre en faveur du genre 

humain. Jamais il n’a craint la mort et la considérait comme un 

heureux sacrifice pour le bonheur des autres.

Mais après qu’il se fît disciple de Jean Baptiste et se soumît 

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