Jésus, le Sublime Pèlegrin 

discernement, de son triomphe dans cette réalisation messianique. En 

vérité, son renoncement et l’héroïsme absolus cimentèrent les bases 

morales du Christianisme; bien que naturellement, ses amis invisibles 

l’aient toujours assisté et conforté dans ses heures d’angoisses et dans 

les vacillations astreintes au milieu environnemental.

Jésus accepta le programme sacrificiel de sa mission, attentif 

aux directives fondamentales qu’elle lui donna, lesquelles il examina 

avant de s’incarner. Donc, le succès de son mouvement christique 

est le produit de son propre effort.

Sur Terre, il dut se soumettre, à tous les impératifs propres de 

la famille charnelle, s’adaptant à certaines convenances prosaïques 

de la société terricole et se nivelant aux races et aux coutumes de 

l’époque. Bien qu’il s’agisse d’un ange, il s’est aussi obligé à vivre 

et participer aux événements humains, propres des incarnés. Bien 

évidement il ne put pas se dispenser des instruments ni des conven-

tions du monde matériel, où il devait se déplacer suivant les recours 

naturel de tous les hommes.

Mais l’œuvre de Jésus se déroula sous les applaudissements et 

la jubilation de ses mentors sidéraux, car il accomplit intégralement 

sa mission rédemptrice de l’humanité. En dehors de cela, il se libéra 

des incongruités et des déformations très communes à certains lea-

ders de peuples, qui dans leurs travaux se laissent influencer par la 

vanité, dans une agressive défense de leur personnalité humaine et 

très préoccupés par le possible jugement de la postérité. Ils prennent 

soin aussi d’exalter leur personne transitoire sur la scène du monde, 

au détriment de la propre œuvre dont ils sont responsables. Jésus, 

cependant, ne se préoccupa pas de l’opinion historique du monde, 

car il se dévoua exclusivement au travail d’éclairer l’homme et de 

l’aider à se libérer de ses passions et de ses instincts d’animalités, 

afin de se préparer à réveiller les qualités intimes et sublimes de 

l’ange. Dans un des moments les plus expressifs de sa vie, lorsqu’ils 

le sollicitèrent pour démontrer ses croyances supérieures de Maître, 

il s’agenouilla humble et lava les pieds de ses apôtres.

QUESTION: Dès lors que Jésus obéît à un plan messianique préalablement 

défini, accepté par libre arbitre, avant de descendre dans la matière, orientant tous ses 

pas et actions pour une fin inexorable, il y a eu un certain déterminisme quant à sa 

crucifixion sur la croix, n’est-ce pas ainsi?

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