Jésus, le Sublime Pèlegrin 

“soixante dix sept fois”, qui conseille de présenter la joue gauche 

si l’on vous bat sur la droite, bien évidemment, n’aurait jamais eu 

recours à la violence et au désordre agressif, qui lui furent attribués 

contre les vendeurs qui faisaient leurs affaires dans les lieux permis 

du temple de Jérusalem. Sa compréhension angélique le rendait 

tolérant et pieux envers tous les pêcheurs. Il était énergique, décidé, 

héroïque, mais sans la violence de la colère ou la passion agressive.

Par conséquent, ce n’est pas seulement le caractère pur, la 

contexture psychologique, la finesse spirituelle et la sagesse cos-

mique de Jésus qui contestent la possibilité de cet incident choquant 

qu’irrémédiablement, il lui a été attribué, mais la propre tradition, 

les coutumes et les lois judaïques qui le défont facilement. Les 

hébreux étaient intransigeants en question de foi et de dévotion reli-

gieuse et jamais ils ne transigeaient avec les préconcepts de “pur” ou 

d’”impur” dans les mille distinctions qu’ils faisaient dans leurs vies 

et leurs affaires triviales. Les propres romains qui étaient considérés 

impurs par les hébreux, évitaient, par tous les moyens, de traverser 

les lignes du temple, craintifs de la furie de la foule fanatique, qui 

donnerait sa propre vie pour éviter une si grave profanation et 

impureté dans son aire sacrée.

Jésus était l’avocat de la liberté de l’être, mais il condamnait les 

impulsions de l’instinct animal, qui est le propre des brutes. Même 

lorsqu’il utilisa une certaine sévérité sentencieuse, pointant les pha-

risiens: “pourris de l’intérieur”, il le fit sans individualiser personne. 

Il n’a pas blessé d’individus, mais une classe qui se montrait hypo-

crite, perverse, et encline aux honneurs mondains et aux jouissances 

matérielles, bien qu’elle présentât une religiosité pieuse et fanatique.

Jésus avait un sens critique élevé; il affinait sa pensée et la 

revêtait avec la justesse des mots; il était imperméable à l’adulation, 

comme à la censure et ses concepts sur ceux qui ternissaient la beau-

té de la vie, devenaient des leçons inoubliables. Devant la femme 

adultère, son cœur généreux l’absolvait et lui ordonnait de ne plus 

pêcher. Donc, devant l’attitude de quelqu’un qui voulut la lapider, 

le Maître, rapide, traça sur le sable la terrible sentence: “Que celui 

qui n’a jamais pêché jette la première pierre”.

Jésus était l’image authentique de l’ange, se déversant en amour 

sur les malheureux et les désertés; mais il était aussi la figure de la 

Justice, du Droit et de la Morale. De très nombreuses fois l’ange 

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