Ramatís

la présence du Maître sur la scène du monde terrien, jamais per-

sonne dans la tradition historique n’assuma la grandeur morale de 

la personnalité de Jésus.

QUESTION: Pourquoi observe-t-on certaines différences parmi les récits des 

évangiles en relation à la vie de Jésus?

RAMATÍS — Jean et Mathieu parlent avec plus de particu-

larité du Maître, parce qu’ils l’accompagnèrent toujours dans ses 

excursions et prédications en dehors de la Galilée. Lucas, réunit des 

nouvelles soigneusement recueillies parmi les compagnons de Jésus 

et d’autres personnes qui l’auraient connu. Marc a composé son his-

toire avec le matériel qu’il a pu recueillir parmi les personnes ayant 

fréquenté sa maison, dans les réunions chrétiennes. D’où certaines 

contradictions ou incohérences que l’on note parmi les quatre évan-

giles car la description ou le récit de ce que l’on a “entendu dire” est 

toujours différent de ce que l’on a vu personnellement.

Les doutes et les contradictions des quatre évangélistes sont à 

peine quant aux détails et circonstances de la vie du Maître et de ses 

faits, mais n’altèrent pas le sens de ses idées et de ses enseignements. 

Il peut exister des différences de minuties dans les récits de ses cures, 

des altérations chronologiques dans ses pérégrinations ou des évène-

ments messianiques, mais sans casser le fils d’or qui lie les récits de sa 

doctrine. Chacun des récits des évangélistes s’identifie avec les trois 

autres, bien qu’ils varient quant à la manière de s’exprimer. Sans 

aucun doute, parmi ce que les évangélistes entendirent, dirent, ou 

écrivirent, et les récits qui arrivèrent à vote siècle, il y a des contradic-

tions, certaines fois, flagrantes et absurdes, en raison de l’intervention 

imméritée que les quatre évangiles souffrirent postérieurement, pour 

répondre à certains intérêts religieux. Nous ne pouvons pas considé-

rer les évangélistes d’insidieux, ni de légers, parce que nous ne pou-

vons pas identifier la réalité exacte de leurs narrations.

Les autorités religieuses, lors de la formation de la nouvelle 

Eglise, ajustèrent les narrations particulières à la biographie de 

Jésus, interposant dans les évangiles originaux, certains mythes déjà 

consacrés dans d’autres croyances. Le Christianisme, dans son fais-

ceau initiatique, était dépourvu de rites, de liturgies, d’offrandes et 

de compromis religieux: Il se mettait en évidence par ses réunions 

simples dans les maisons de ses disciples et qui se proposaient de 

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