Jésus, le Sublime Pèlegrin
pations publiques. Il cherchait la nature pour tranquilliser son âme
afflictive, il vivait plus la vie mentale, réflective, dans une ausculta-
tion spirituelle profonde. Il laissa les bruits du monde terrien pour
se réfugier dans les émotions du monde spirituel. De cette façon,
ne sont pas enregistrés de grands événements ou faits qui restèrent
dans le souvenir du peuple. L’on croit même que l’histoire relatée
dans le Nouveau testament n’est pas une description objective de sa
vie, mais des notions morales et des enseignements pour ses futures
fidèles. Il n’existe pas de données historiques suffisantes pour écrire
la biographie authentique de Jésus, car ce qui est arrivé aujourd’hui
est à peine le fruit de la tradition orale et seulement plus tard a été
enregistré par les évangélistes. Après la destruction de Jérusalem,
par Titus, se consumèrent les données les plus objectives en réfé-
rence au Maître Jésus, et l’histoire dut les secourir de la mémoire des
chrétiens, pour composer peu à peu, un récit, entre autres, retirer
des fantaisies, des opinions et des digressions personnelles, bien que
tout sous un fond poétique, mystique et d’une certaine unité qui
exhalait la figure messianique.
Lorsque Jésus atteint les douze ans d’âge, Joseph d’Arimathie
s’intéressa profondément à ce jeune homme mystique, intelligent,
généreux et dont la vie était diamétralement opposée aux intérêts
du monde. Alors il le fit rentrer là où l’on étudiait et où l’on faisait
des communications avec les “morts”, phénomène occulte qui à
cette époque était connu comme “Cabale”. Jésus se dévoua profon-
dément à cette doctrine qui pour lui était élective et décomprimait
son esprit dans l’interchange spirituel. Durant la journée, il cherchait
à ausculter toutes les créatures qu’il rencontrait dans l’existence et
la nuit il s’en remettait aux études ésotériques. Même lorsque pour
diverses raisons, il chercha un emploi à Jérusalem, sans aucun suc-
cès technique ou pratique, jamais il n’abandonna ses investigations
du monde occulte, ni ne s’éloigna du contact de Joseph d’Arimathie.
En vérité, entre douze ans et trente ans, Jésus parut éviter
quelque apparition sur la scène du monde profane, comme s’il avait
voulu mobiliser toutes les forces pour le désidérata final du Calvaire.
Pour cela, personne ne trouve de faits de distinction ou des mouve-
ments ostensifs qui marquèrent sa personne dans l’environnement
commun du peuple et s’il fit quelque chose d’important pour que
l’histoire, le situe en détaché. Cependant, si l’histoire profane ignore
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