Jésus, le Sublime Pèlegrin
Jésus, il se donna à peine un phénomène de voyance, fait suffisam-
ment commun parmi les médiums.
QUESTION: Mais son corps ne disparut-il pas du tombeau?
RAMATÍS — Lorsque: “Le premier jour de la semaine, Marie
Madeleine se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait
encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre”. (Jean,
20:1) Il est évident que si Jésus avait ressuscité en corps et en âme
et était apparu aux apôtres traversant les parois de briques de la
maison où ils se trouvaient, il aurait alors aussi traversé son tombeau
sans avoir besoin de déplacer la pierre d’entrée.
Après la mort du Maître, l’assesseur de Ponce Pilate autorisa
que son corps soit remis à sa famille, conformément à la demande
faite par Joseph d’Arimathie. Alors, Marie, sa mère, Jacques, le
grand, ensemble avec Jean, Marc, Pierre et Jacques, frère de Jean,
descendirent le corps qui était sur la croix et les femmes se char-
gèrent de préparer l’embaumant en accord avec les coutumes de
l’époque et de la race juive. Ensuite furent appliqués des huiles
parfumées et des extraits de plantes aromatiques, car l’enterrement
serait pour le jour suivant. Le tombeau fut fermé avec une lourde
pierre, car c’était une petite grotte incrustée sur le sommet d’une
colline pierreuse. La foule s’était déjà calmée, satisfaite de son
furieux homicide, comme la bête fauve qui s’accommode après un
estomac rempli. Les soldats descendirent de la colline plaisantant
dans leur inconscience malheureuse. Quelques disciples de Jésus
craintifs de vexations ou d’agressions, allèrent furtivement sur le
Mont Calvaire, mus par une intense amertume et nostalgie de cet
homme de vertus si rares et si sublimes.
Cependant Pierre fut suffisamment préoccupé, après qu’il ait
entendu des rumeurs de vandales et de créatures saoules, à la solde
du Sanhédrin, qui se proposaient de profaner le tombeau de Jésus
et de traîner son corps par les rues. C’était l’intention du sacerdoce
d’éteindre quelque impression favorable à la doctrine de la personne
de Jésus Christ, évitant que quelconques démonstrations drama-
tiques donnent vie et souffle à la tragédie de la croix. Le rabbi de
Galilée devrait être oublié ou déshonoré à tout prix pour éloigner
le danger que se forme une caste de fidèles stimulés par quelque
prétention miraculeuse ou de nostalgie religieuse. De cette façon,
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