Ramatís

d’aller sur les eaux, de marcher sur des débris de verre acéré, de se 

détendre sur des brasiers, sans aucun dommage, car la matière n’est-

elle pas de l’énergie condensée dans le monde occulte, qui peut être 

dominée par l’homme, conformément à ce que votre science vous 

prouve jour après jour. Mais il est nécessaire que nous distinguions 

la fonction d’un prestidigitateur qui surprend le sens commun des 

créatures opérant des phénomènes exotiques, avec la mission “d’un 

Esprit de la portée de Jésus”. Le premier peut devenir un “homme 

de miracles” et s’accompagner d’un cortège d’admirateurs et de 

fanatiques qui lui rendront hommages jusqu’au jour de la première 

faille ou incompétence; le second est un “libérateur d’âmes” qui se 

dispense des recours de la matière pour organiser son apostolat.

Jésus aurait pu réaliser tous les miracles qui lui furent attri-

bués, cependant, opérant sagement avec les énergies naturelles du 

propre monde physique, malgré cela, ceci, en rien ne l’aurait aidé à 

convaincre la créature humaine nécessiteuse de sa propre libération 

spirituelle. Aucun missionnaire pour aussi excentrique et puissant 

dans le maniement des forces occultes qu’il soit, ne réussirait à trans-

former un homme en ange, uniquement à cause de phénomènes et 

de miracles. L’esprit de l’homme ne se gradue pas pour l’angélité 

par la présence de miracles ou admirant le “mage des fêtes”, mais il 

réussit uniquement en réveillant en lui-même les forces spirituelles 

qui ensuite le libèrent de l’instinct animal et ouvrent des clairières 

mentales pour l’amplitude de sa conscience.

Le “miracle” du Maître Chrétien d’aller sur les eaux, confor-

mément à la narration des évangélistes, s’est pris à l’interprétation 

erronée d’une coutume traditionnelle chez les galiléens de son 

époque. Il y avait deux chemins très connus qui convergeaient vers 

Capharnaüm et d’autres localités près de Nazareth. L’un d’eux cou-

pait la plaine et il était appelé “chemin de campagne”, l’autre aux 

abords du lac Tibériade, était appelé le “Chemin des eaux”. Ainsi 

lorsque quelqu’un revenait par les abords du lac Tibériade, il était 

coutume de dire que “telle personne était partie ou était venue par 

le chemin des eaux”. Mais avec le passage du temps, il fut alors plus 

approprié de dire que “telle personne était partie ou était venue par 

les eaux”. De cette façon, lorsque Jésus revenait avec ses disciples 

à Nazareth, il était très commun d’annoncer que le “Maître venait 

par les eaux”. Ceci fit que la tradition religieuse apporta jusqu’à vos 

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