Ramatís

de la narration; et aussi l’on attribua à Jésus certains miracles abso-

lument étrangers à sa vie. Les compilateurs de l’Evangile se valent 

suffisamment au niveau de la tradition. Dans l’intention de grandir 

la personne du Maître Galiléen, lui furent attribués des miracles qui 

sont les répétitions déjà attribuées à d’autres anciens missionnaires, 

réformateurs, mages et voyants consacrés. La résurrection de Jésus 

et la disparition de son corps rappelle l’aura légendaire de certains 

événements miraculeux du passé: Enoch aurait été enlevé par les 

Cieux, disparaissant de son corps charnel; Elie monta au ciel dans 

un chariot de feu, le prophète babylonien Habacuc fit son ascension 

aux ciels par les cheveux; Pierre en compagnie de Jésus marcha 

sur les eaux de la mer, ainsi comme l’avaient fait Rama, Moïse et 

d’autres précurseurs du Maître.

En vérité, si Jésus avait pratiqué autant de choses considérées 

surnaturelles, devenant la copie carbone des mages et des alchi-

mistes fameux, alors sa réputation aurait été fixée dans l’histoire 

profane, comme il survint à Simon, à Mage, à Apollonios de Tyne, 

à Paracelse et à d’autres initiés. Cependant, uniquement les quatre 

évangiles, bien qu’écrits, “suivant”, ce que les évangélistes dirent, 

et non pas ce qu’eux-mêmes écrivirent, se réfèrent aux miracles de 

Jésus. Le propre Flavius Josephus, historien de l’époque, dans ses 

narrations ne fait pas la plus légère citation à propos des miracles 

de Jésus.

QUESTION: Que pourriez-vous nous dire sur le miracle des Noces de Cana, 

en Galilée, au cours desquelles Jésus transforma l’eau en vin?

RAMATÍS — Une semblable narration, de transformation 

d’eau en vin, a déjà été attribuée à Bouddha, comme époux hindo 

détaché. Les hommes attachés à accroître la figure mythologique de 

Jésus suivant des pouvoirs surnaturels, se servirent de son prestige 

“divin”. Il est certain que Jésus et Marie furent présents aux Noces 

de Cana, car le Maître répondait affectueusement aux obligations 

sociales de sa ville, évitant d’humilier ou de s’éloigner de ses contem-

porains, mais il devenait indéniable que dans une fête où le vin avait 

été épuisé pour avoir été distribué avec abondance, la majorité des 

invités devaient être dans un état de forte ébriété. Cependant, bien 

que Jésus fût tolérant envers les faiblesses humaines, il est évident 

qu’il n’irait pas produire plus de vin, parce que s’il en avait ainsi 

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