Jésus, le Sublime Pèlegrin 

sentir les messages, bien qu’elle se montre toujours incapable de les 

comprendre dans la profondeur spirituelle de sons sens. La Haute 

Spiritualité transmit à la terre, avant Jésus, la même formule d’éclair-

cissement et de libération spirituels des hommes. Ainsi les concepts 

prêchés par le Divin Ami nous recommandant le “Aimez-vous les 

uns les autres” et “Faites aux autres, ce que vous voudriez qu’ils vous 

fassent”, avaient déjà été enseignés antérieurement en Lémurie, en 

Atlantide, en Chaldée, en Phénicie, en Egypte en Inde et en Grèce, 

au travers des missionnaires comme Numu, Antulio, Amphion, 

Rama, Hermès, Krishna, Bouddha, Confucius, Zoroastre Orphée, 

Socrate, Pythagore et d’autres, alors que de façon moderne ce mes-

sage d’amour aux hommes a été divulgué par des instructeurs comme 

Ramakrishna, Maharishi, Gandhi et Kardec.

Pour cela, Jésus ne prêcha pas une doctrine originairement 

inconnue, mais dans sa mission rédemptrice, il devait libérer les 

vieilles doctrines de ses vices et de ses incongruités, les avivant à l’es-

sence endormie et au sens libérateur pétrifié sous la liturgie païenne, 

les interpolations proposées, tout cela dû aux intérêts religieux. 

Cependant, se répètent toujours les mêmes vices religieux d’antan, 

car la vérité cristalline qui a été rétablie par Jésus, se montre nou-

vellement asphyxiée par les dogmes supposés infaillibles et par les 

mélodrames “sacrés” sur la passion et la crucifixion. La simplicité 

et la pureté initiatique du Christianisme se pétrifièrent une fois de 

plus sous les pratiques liturgiques modernes, qui en dehors d’être 

exhaustives et infantiles, suffoquent la figure du maître dans une 

fantaisie grotesque. Lorsque le croyant vibre et sent l’essence intime 

des enseignements libérateurs de Jésus, il se montre déjà épuisé par 

le long chemin des symboles, dogmes et mystères religieux, ainsi 

comme le voyageur qui s’évanouit devant la fontaine d’eau limpide, 

épuisé par l’effort fourni pour vaincre les obstacles inutiles que les 

autres hommes lui mirent sur son chemin.

QUESTION: Alors, considérant que ce fut la propre tradition spirituelle et non 

pas l’histoire qui ait permis que l’œuvre de Jésus soit arrivée jusqu’à nos jours, nous 

aimerions savoir comment cela a été possible, malgré tant de sophismes, d’interpella-

tions et de fantaisies, avec lesquels les hommes obstruèrent ses enseignements?

RAMATÍS — Réellement, le sacerdoce religieux organisé a 

fait de l’Homme Lumière un personnage irréel, dont la figure est 

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