Ramatís
de la cuisson des pains, du blé transformé en farine, de la prépa-
ration des conserves, du séchage du poisson, de la fabrication des
confitures, des biscuits, du miel de figue. Augmentaient la confection
de la farine de seigle et de blé, la distillation des sirops et la pro-
duction de jus d’orange, de pêches, de pommes et le difficile jus de
cerises. C’était une fête émotive pour ce peuple dépourvu d’événe-
ments insolites. Les femmes travaillaient allégrement pour coopérer
dans la réussite et dans la divulgation de la Bonne Nouvelle appor-
tée par le prophète de Nazareth. Etaient confectionnés de délicats
petits sacs de provisions pour la journée plus longue du Rabbi et de
ses fidèles; un ou plusieurs ânes suivaient, et l’arrière des pèlerins
conduisaient les provisions nécessaires pour le maintient (…) durant
les prédications. La douceur et la joie les rendaient tous confrater-
nels et les laissaient sommairement heureux par l’opportunité de
participer plus activement à l’avènement de la doctrine chrétienne.
En face de l’esprit d’hospitalité et de solidarité qui prédominait
chez la plupart des juifs de l’époque, Jésus, ses disciples et ses sympa-
thisants, conduisaient des réserves abondantes et finissaient par dis-
tribuer une grande partie de leurs provisions et de leurs rations aux
désertés qu’ils rencontraient durant leurs pérégrinations, justifiant
la configuration tendre et gentille de la charité et de l’amour envers
son prochain, encore patente au sein du christianisme. Les lépreux,
attirés des anfractuosités de leurs grottes, de leurs lieux dissimulés,
vivant aux abords des chemins étaient constamment visités par les
prédicateurs de la nouvelle croyance, recevant d’eux non seulement
les aliments et les vêtements nécessaires pour le corps physique, mais
aussi la parole amie et réconfortante de l’amoureux rabbi. Lorsque
tous retournaient heureux et euphoriques vers leurs foyers avec
l’âme satisfaite par l’alimentation spirituelle de l’amour (qui est le
trait essentiel de la contexture de l’ange) après leurs incursions à tra-
vers la Judée, divulguant le royaume de Dieu à toutes les personnes,
ils étaient alors reçus amoureusement par leurs propres familiers,
avec des fêtes et des démonstrations affectives du plus pur sentiment.
Ceux qui restaient à l’arrière, prenant soin des choses prosaïques de
la vie en commun se considéraient alors heureux devant le plaisir
d’avoir participé humblement à l’oeuvre du Maître Jésus.
C’est pour cela que dans les récits évangéliques, il est possible
que nous puissions identifier la profonde affabilité qui a toujours
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