Jésus, le Sublime Pèlegrin 

un repas quotidien. Parmi les galiléens l’hospitalité réciproque était 

un devoir proverbial et sacré. Il y avait de constants flux de visites 

parmi le peuple et lorsque par hasard, quelqu’un se sentait en diffi-

culté, il recourrait aux mieux fournis, qui commençaient à le soute-

nir jusqu’aux meilleurs jours sans aucune exigence onéreuse. Ainsi 

le bénéficié restait dans l’obligation de répondre, dans le futur, à 

d’autres semblables nécessiteux, compensant les faveurs reçues. Les 

présents, les échanges et les emprunts étaient des événements com-

muns, car chez ces gens le sentiment fraternel et la préoccupation 

de servir son prochain étaient une caractéristique presque générale.

De cette façon, Jésus ne faisait pas faute à sa famille. Ni son 

inactivité était motif de préjudice ou de discrédit pour la commu-

nauté de Nazareth. Tout comme il n’ordonnait pas à ses acolytes, 

ne les détournant pas de leurs foyers pour suivre les chemins, parce 

que ceux-ci l’accompagnaient après avoir pourvu leurs familles de 

toutes les nécessités et son retour était bref! Dans la condition de 

rabbi itinérant, Jésus répondait à un des travaux les plus excusables 

de la part du peuple, car il répondait aux anxiétés spirituelles de 

tous, affectés à une religion fanatique. Tout aussi bien le Maître, 

que les accompagnants se contentaient des surplus laissés qui se 

trouvaient sur les tables et se vêtaient avec simplicité, acceptant les 

restes des foyers les plus garnis sans peser sur l’économie locale. 

Ils étaient frugaux en alimentation, comme personnes cultivant 

une vertu propre du “royaume de Dieu”, complètement désen-

gagés de quelques autres objectifs qui ne fussent pas ses desseins 

messianiques. Prévoyant les jours où la caravane du Maître Jésus 

se maintiendrait en activité dans les cités, lieux adjacents, presque 

tous les habitants, dans un effort collectif prévoyaient les moyens 

pour que les voyageurs ne viennent pas à souffrir de quelque néces-

sité, concernant l’alimentation ou l’hébergement. Aujourd’hui l’on 

répète cette disposition émotive et spirituelle parmi les spirites, 

qui se sentent heureux et euphoriques à offrir un bon accueil aux 

confrères, orateurs et prédicateurs, qui passent dans leurs villes, au 

service du spiritisme.

[5]

Lorsque ceci survenait il y avait une recrudescence de la pêche, 

[5]Ramatis parle bien évidemment du Brésil. A savoir que le Mouvement Espéranto offre un

exemple remarquable d’hospitalité, de respect et de fraternité lors de chaque congrès national

et international, où il est de tradition de recevoir quelque personne de n’importe quelle culture, 

race, religion, territoire, chez soi comme un membre d’une grande famille planétaire.

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