Ramatís

à le connaître, le Maître expliquait la parabole du “Semeur”

[3]

 car 

il avait pour habitude de prêcher l’enseignement en conformité 

avec l’environnement et les circonstances qui le rendaient plus vif 

et compréhensible

[4]

. Il choisissait chaque parabole selon le type 

d’auditoire, car son intention élevée était d’offrir la solution aux 

problèmes d’ordre moral et social de ceux qui l’entendaient.

Entouré par les champs fleuris, dont l’air doux et parfumé 

apportait l’odeur des figues, des raisins, des citrons et des pêches 

mûres, portée par les ailes du vent suave et frais, Jésus émouvait 

jusqu’aux larmes, en expliquant que le semeur lançait ses semences 

sur le sol dur, sur la roche, sur la terre d’épines, et que finalement 

il obtenait le résultat sur un bon terrain. L’endroit choisi pour cette 

prédication était de magnifique inspiration, car en dehors de la 

florescence des narcisses des champs, du feu des pavots vermeils 

et des anémones saphir, lilas et améthystes qui coloraient toute la 

plaine de Génésareth sans laisser un seul espace de sol découvert, le 

cadre fameux se complétait par le dos émeraude légèrement crispé 

de la mer de Galilée, lançant des faisceaux à la lumière du soleil 

qui formait un rideau doré à hauteur de la pointe enneigée des plus 

hautes montagnes.

Nous ne pourrons jamais oublier la véhémence et la foi avec 

laquelle Jésus énonçait ses enseignements, encore prématurés et lan-

cés aux habitants subordonnés à leur croyance dogmatique mosaïste. 

Les gens de Galilée, rudes et ignorants, mais dotés de sentiments de 

compassion, étaient en extase devant la prédiction de leur cher 

Rabbi, car il vivait réellement en lui-même ce qu’il enseignait. Ce 

n’était pas un système politique, ni un système philosophique, mais 

une doctrine morale et religieuse, qui touchait le cœur et demandait 

l’approbation de sentiment, bien avant le raisonnement de l’esprit.

Lorsque nous retournâmes à Alexandrie et que nous consul-

tâmes nos plus grands à propos des activités du Rabbi Jésus, qui 

nous avait autant impressionné, tous furent unanimes en confirmant 

[3] Matthieu, 13: 1-23 Mar, 4; 1-20 Lucas, 8:4-15

[4] Note de Ramatis: - Lorsque Jésus parlait aux paysans il exposait la parabole du semeur, du grain 

de moutarde, de l’ivraie et du bon grain; aux pêcheurs, il se référait à la parabole des poissons;

à un banquet ou à des festivités, il parlait de talents, de trésors enterrés; parmi les négociants

et les spéculateurs, de la perle de grande valeur, du prêteur impitoyable, les devoirs; parmi les

magnats, il se servait des paraboles du riche insensé, le riche et Lazare; chez les travailleurs, il

expliquait la parabole des esclaves inutiles, des ouvriers de la vigne et de l’administrateur infidèle; 

parmi les hommes de loi il mentionnait le juge inique et parmi les religieux l’histoire du publicain 

et du Pharisien.

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