Ramatís
cœurs les plus endurcis; les mères courraient chercher leurs enfants,
demandant au prophète de Nazareth qu’il les touche, car l’on disait
que sa bénédiction était un lénitif pour les douleurs et la guérison
des maladies; quelques uns se courbaient devant lui et suppliaient
repentants: “bénissez-moi, Rabbi, parce que je souffre!” De très
nombreuses fois, ses paroles ou à peine son auguste présence, étaient
suffisantes pour soigner les malades imbus d’une intense foi
[1]
ou
provoquait des explosions de remords, de lamentations affligeantes
et de confessions de délits conservés en secret; Le divin rabbi plaçait
son regard complaisant sur tous; conseillait les voleurs à rendre leurs
prises; les femmes douteuses à se racheter de leurs péchés et les cri-
minels endurcis à vaincre leurs instincts cruels. Il fortifiait les vertus
chez les bons et la conduite supérieure chez les sensés; il versait sa
force angélique chez tous, obtenant et incitant les transformations
morales qui activaient les flammes du bon vécu chez les créatures
hésitantes, grossissant ainsi chaque fois davantage les foules de sa
cour messianique.
QUESTION: Une fois vous avez dit, étant incarné au temps de Jésus, avoir eu
le désir de le connaître personnellement, lorsque vous avez visité la terre des résidents
hébreux. Pourriez-vous nous dire quelque chose de votre expérience près du Maître?
RAMATÍS — Bien que notre affirmation ne vous serve pas de
preuve irréfutable, mais constitue à peine un énoncé de confiance,
nous avons joui de la félicité d’une rencontre personnelle avec Jésus,
en Palestine, lorsque nous nous sommes affiliés à une certaine école
philosophique d’Alexandrie.
[2]
Ainsi nous pûmes connaître quelque
chose des enseignements de la “Bonne Nouvelle” et du “Royaume
des Cieux”, qu’il prêchait parmi les juifs et les païens. Lorsque nous
le rencontrâmes, il portait une tunique d’un vert émeraude clair
et un manteau bleu céleste, les cheveux tombants sur les épaules,
portant des sandales de cordes entourant les chevilles. Nous le vîmes
monter la pente de la colline, suivi par ses chers disciples et chemi-
nant avec un soin infini, afin de ne pas fouler les pétales de velours
[1] Marc, 5; 24-34
[2]Note du médium: Ramatis a fait partie d’une certaine école initiatique d’Alexandrie, où l’on
cherchait à connaître la contexture de “l’homme immortel”. C’étaient des enseignements expo-
sés à la lumière d’un environnement tranquille, de fraternité occulte, pareils aux convictions des
Esséniens et de Pythagoriciens établis franchement dans la connaissance de la Loi du Karma et
dans le procédé de Réincarnation. Nous ne sommes pas autorisés à dire quel philosophe Ramatis
fut à l’époque, bien que cela soit connu.
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