Ramatís
versa son époque comme le jonc battu par les vents gelés des ingra-
titudes humaines. Il était d’un profil délicat, type d’ange semi fébrile
et angoissé dans l’exil terrien, reflétant dans son regard les douleurs
du monde, l’ignorance, l’hypocrisie et la méchanceté des hommes;
La biographie de Bouddha dit qu’il tomba en méditation et expira
tranquillement, après avoir dit “La destruction est inhérente au
tout composé, cependant la Vérité durera sempiternellement. J’ai
travaillé avec insistance pour votre libération!” Jésus, cependant
expira sur la croix, parmi les douleurs et les souffrances acerbes,
mais réunissant ses forces ultimes et malgré être la victime innocente
de la méchanceté humaine, dans la fin d’une existence incondition-
nelle d’amour aux hommes, il s’exprima ainsi: “Père! Pardonne-leur,
parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font!”
En vérité il porta sur ses épaules le fardeau des blessures
humaines, alors que la majorité des génies, des sages et des saints
ont tissé leurs messages dans le silence ami du foyer, dans le refuge
de la Nature ou dans l’environnement inspirateur des couvents et
des institutions fraternelles. Jésus grava ses idées et ses pensées en
direct, jour après jour, minute après minute, sous le soleil ardent,
sous la pluie battante ou sur la terre brûlante; près des mendiants,
des prostituées et des publicains; parmi les lépreux, les affligés et les
fous. Les pauvres, les misérables et les désespérés furent le mélange
de son édification spirituelle.
Indiscutablement, le Maître Jésus a été l’Esprit de la plus
grande portée qui a jamais posé le pied sur Terre, depuis sa nais-
sance jusqu’à sa mort et il vécut exclusivement dans l’idée chris-
tique, représentative de la Vérité et de la Volonté du Père.
Jésus ayant été le synthétiseur de l’enseignement de ses pré-
curseurs, il n’est cependant, pas venu créer des choses nouvelles ou
détruire des choses anciennes, mais simplement consolider le vieil
et pur enseignement toujours latent dans la tradition des temples.
Dans le propre Sermon de la Montagne il le confirme, rappelant
qu’il n’est pas venu détruire les prophètes, mais confirmer ce qu’ils
avaient dit. Ceci veut dire que ces enseignements doivent être
acceptés inconditionnellement, en dépit des vices de distorsions, des
dogmes, des prescriptions ou des liturgies, car ils représentent une
libération complète de la façon de penser et de vivre.
Il est évident que tout ce qu’avaient dit Manu, Antulio, Numu,
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