Ramatís

de “Samsara”

[3]

 la Vérité engendre la paix de l’esprit après qu’elle 

ait vaincu l’erreur et ait “tué” le désir, atteignant le “Nirvana”.

[4]

QUESTION: Pour quelles raisons Jésus dépasse-t-il tous ses précurseurs?

RAMATÍS — Bien que l’on considère la magnitude philo-

sophique de Bouddha et son passage messianique sur Terre, Jésus 

vécut toute son existence, subordonné au Suprême Idéal de servir 

l’humanité souffrante; en dehors de quelques moments de joie, 

qu’il eut dans son enfance, il passa par la Terre dans une constante 

angoisse et une affliction de pitié pour toute la souffrance d’autrui.

Alors que ses précurseurs manifestèrent toujours les “désirs” 

et s’enveloppaient dans le “Maya” ou dans l’illusion de quelques 

plaisirs de la vie humaine, Jésus fut absolument immune à un 

quelconque appel ou tentation de la matière. Ils se dévouèrent uni-

quement au messianisme de rédemption et de l’éclaircissement de 

l’homme terrien, après avoir expérimenté les séductions de la vie 

charnelle. Cependant, le fils de Marie et de Joseph, depuis le ber-

ceau, jusqu’à la croix, vécut dans la plus complète pauvreté et s’en 

remit exclusivement au soin de libérer les terricoles des menottes 

du péché. Bouddha et d’autres illuminés instructeurs spirituels de 

l’Orient sortirent à la recherche de la Vérité, après quelques désil-

lusions de la vie du monde et presque préoccupés par une solution 

personnelle.

Jésus, cependant depuis son enfance vécut indifféremment sa 

propre félicité, car ses rêves et ses idéaux avaient uniquement pour 

objectif le bonheur d’autrui. Jamais il ne chercha à résoudre les 

mystères de la vie humaine pour contenter sa propre anxiété. Toutes 

ses initiatives visèrent au bien du prochain. Ce n’était pas un philo-

sophe conseillant des directives extra temporaires, ni un législateur 

enfilant des lois et des punitions pour l’humanité déroutée, mais le 

compagnon, l’ami fidèle et généreux, qui vivait minute après minute 

ce qu’il enseignait et offrait à la propre vie en faveur des humbles et 

des disgraciés. Il considérait l’humanité comme sa propre famille.

[3] Note de Ramatis: Samsara, terme sanscrit signifie littéralement “action d’aller non préoccupé”; 

c’est la transition et la mutation continuelles; le passage par les mondes transitoires, qui est le

physique, l’astral et le propre mental, cause fondamentale des renaissances dans la matière et

des souffrances par l’ignorance de la vérité de la vie spirituelle.

[4]Nirvana: c’est l’opposé de Samsara; c’est un état perpétuel de conscience ouverte, d’au-

to-connaissance qui libère. Ce n’est pas un état d’annihilation de l’être comme une goutte d’eau 

se fond dans l’océan, c’est un état de pleine conscience spirituelle; c’est la vie de l’esprit libre des 

limitations du temps et de l’espace, avec le droit de circulation libre dans l’Infini.

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