Jésus, le Sublime Pèlegrin
et de bon tempérament spirituel qui réussissent à surmonter les
défauts physiques ou les déficiences de l’environnement où ils sont
incarnés, et qui réalisent des choses qui époustouflent et défient
les plus sains
[1]
. Mais Jésus s’incarna pour accomplir un travail de
profondeur et d’amplitude collective, dans lequel la santé et la par-
faite résistance organique étaient fondamentales pour le complet
engagement de la mission qui exigeait une activité dynamique, sans
la moindre défaillance. En dehors de cela, il ne s’agissait pas d’un
esprit en apostolat de sauvetage karmique. Par contre, il est évident
que son corps devrait être un instrument d’ascendance biologique
exceptionnelle.
Cependant, le corps humain est constitué par un agglomérat
d’êtres microscopiques, qui forment les tissus vivants de la chair,
lesquels, cependant, obéissent à un certain schéma biologique qui
sont aussi ajustés aux patrons psychiques des espèces ancestrales. Le
fait que Jésus soit un ange, n’exclut pas pour autant la Haute Spiri-
tualité de déterminer des providences sélectives et protectrices pour
lui conditionner un corps relativement sain et sensible, destiné à la
réussite de sa mission rédemptrice. L’équilibre intégral du système
neuro-cérébral était d’une très grande importance. Il avait besoin
d’un instrument charnel parfait, afin de transmettre la divine mélo-
die évangélique pour les terricoles, tout comme Paganini n’aurait
jamais subjugué ses auditeurs s’il exécuta ses fameuses symphonies
musicales avec des instruments faits de carton et de vulgaires ficelles.
Ensuite, par le choix de Joseph, de la descendance de David,
pour être le père du Messie, alors qu’il était l’un des fruits les plus
sains, héritier de l’ancestralité sans tache et coupure biologique. En
dehors de cela, son influence spirituelle, comme nous l’avons dit,
servit de frein à l’entreprise prématurée de Jésus dans la composi-
tion de la plus sublime doctrine de relation entre la créature et son
Créateur – le Christianisme.
[1] Note du médium: Beethoven composa la “neuvième symphonie”, bien qu’il soit sourd; Milton
l’auteur du “paradis perdu”, était aveugle; et Dostoïevski était épileptique. De très nombreuses
créatures sans bras peignent, brodent et sont d’habiles musiciens, se servant uniquement de
leurs pieds. Sans aucun doute, l’exemple le plus surprenant de l’âme qui surmonte tous les obs-
tacles de la matière et impose sa force spirituelle créatrice sur le corps physique est encore
Hélène Keller, qui était sourde, muette et aveugle à deux années d’âge, mais qui après appris à
parler, se diplôma avec distinction à Cambridge et Radcliffe College, sachant écrire à la machine.
Elle a été l’auteur de quelques livres, se détachant le suivant: “Sourde, muette, aveugle: histoire
de ma vie” son autobiographie.
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