Ramatís
sianique de son fils. Entre autres, la Haute Spiritualité, désira qu’il
pressentît la mission de Jésus à partir du monde terrien. Certaines
fois, Joseph se sentait affligé devant cette affliction non contenue qui
se manifestait, répétitive chez Jésus, cependant, il ne savait pas qu’il
s’agissait d’une anxiété spirituelle hors du commun et non pas de
quelque désajustement psychique. Alors il s’accolait à lui et cher-
chait à savoir affectueusement.
-Jésus! Quel est le motif de ton affliction et de cette souffrance
constante?
Son fils tarda à répondre; cependant, ses yeux doux et sereins,
trahirent une profonde concentration spirituelle. Ensuite, il exclama
sans aucune blessure ou plainte:
-Tu ne peux comprendre mon affliction, parce que je vis
la volonté de mon Père qui est dans les cieux et uniquement Lui
connaît le motif de mes préoccupations!
Dans un geste d’anxiété il ajouta:
-Mais, je n’ai toujours pas découvert vers où le Père guide les
pas! Et dans un sourire un peu triste, mais résigné, il exposa:
-Je souffre beaucoup de cette espérance!...
Joseph se maintint silencieux, indécis craignant de blesser Jésus.
-Mais qu’est-ce que tu alimentes dans ton âme, qui te rend si
différent des autres adolescents? ajouta-t-il courageusement.
-Aucune fleur, ni l’or, ni la chaleur de la passion humaine
accélèrent mon cœur ou enchantent mon âme! argumenta Jésus,
dans un geste éloquent, mais absorbé dans un monde irréel. Et
dans un long soupir, plissant les yeux, il exprima avec une certaine
véhémence:
-Je vis uniquement le désir de clarifier le chemin de cette
pauvre humanité, qui est plongée dans un bourbier de misères qui
sont son propre malheur.
-Mais que peut faire un homme comme toi, pour transformer
les sentiments des autres hommes et modifier les habitudes de l’hu-
manité? insista Joseph non résigné.
Alors Jésus fut dominé par quelque chose d’étrange, sa voix
vibra sublime, comme si elle venait réellement d’un être invisible,
mais cependant, plus réelle que le propre monde des formes.
-Quelle importance de vivre, si pour contenter les désirs insa-
tiables de mon corps, j’ai besoin d’empêcher les désirs de mon âme
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