Jésus, le Sublime Pèlegrin
le besoin d’une affection pure. Son âme s’attachait de plus en plus
à ce prêcheur que tous pointaient comme chaste, sans tache et de
cœur considéré comme le plus pur et le plus grand amour envers
le genre humain. Alors elle commença à appeler Marie de “douce”
avec toute la douceur et sous les plus délicats sentiments de loyauté
et d’hommage spirituel. Mais elle ne réussit pas à cacher le remord
de la première fois où elle affronta Jésus et lui adressa un regard
provocateur, quelque peu malicieux, avec le doute de sa pureté
d’homme intègre et détaché aux biens du monde. Elle se dévoua
ensuite avec le maximum de sollicitude pour effacer cette première
impression inélégante, semée dans l’âme du Maître et ne s’encou-
ragea plus à affronter nouvellement le regard serein, affectueux et
dépourvu de quelque désir moins digne.
Finalement, un jour son âme s’inonda de jubilation et d’en-
chantement, car elle croisa le regard de Jésus et eut le courage
de le maintenir avec une suave insistance; mais elle le fit avec une
profonde timidité, sans la vanité de la femme qui se sait splendide
et attrayante. Disparaissait la femme enorgueillie de ses propres
enchantements, habituée à se divertir avec l’avidité des yeux
convoiteurs des hommes. Devant le regard pur et franc du Maître
Chrétien, elle fut à peine une timide enfant, qui seulement osa le
regarder effrayée.
Mais Jésus lui sourit et son regard angélique se déversa sur elle
comme la pluie pure tombe du ciel sur la terre ardente et desséchée.
Marie Madeleine, leva sa main sur sa poitrine et quasiment succom-
ba au sol sous l’émotion de tant de joie.
QUESTION: Mais nous connaissons des ouvrages qui pointent Marie Made-
leine comme la passion humaine de Jésus, et qu’elle l’aima physiquement.
RAMATÍS — Comme nous vous l’avons déjà dit, Marie
Madeleine, avait entendu parler des attributs sanctifiés de Jésus, et
voulut se divertir en le défiant par sa beauté provocante, certaine
de compromettre par la passion physique le fameux rabbi pour ses
vertus. Ayant rencontré le Maître dans une de ses traditionnelles
assemblées publiques, et aussi connu des synagogues près du lac
Tibériade, où le peuple pouvait consulter et interroger les rabbins
qui les dirigeaient, elle appela son attention par diverses questions
insistantes, alors qu’elle le regardait de façon provocante, tentant de
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