Jésus, le Sublime Pèlegrin
montagnes: d’autres suivaient des chemins différents en direction de
la Mer Morte ou de Damas, à Seféris ou Capernaüm. Ils s’ouvraient
parmi l’abondance de vignobles et d’oliviers qui fournissaient le
vin délicieux et l’huile la plus douce de Galilée. Les granges se
multipliaient sur les plaines, mais toujours entourées de bosquets et
de cyprès alternés par des figuiers surchargés de fruits de doux jus
et des citronniers d’odeur pénétrante. Les arbres fructifères étaient
bigarrés par leurs fruits colorés, comme les petits grenadiers chargés
de grenades de grains de bois, carmins et juteux, les cerisiers où
pendaient les grappes de cerises charnues et vermeilles.
Aux alentours de la ville de Nazareth, formée d’un capricieux
ceinturon, s’éparpillaient les maisons construites principalement
avec le cèdre du Liban, qui se mélangeaient aux cabanes bien
faites et aux cabanes de terre battue, couvertes avec des feuilles de
palmiers.
Aux abords des chemins principaux, toujours peuplés de cara-
vaniers, rabbis, marchands, soldats, collecteurs et peuples de toutes
les races, avaient été construits, des puits d’eau et des granges avec
du fourrage et du foin frais pour les animaux fatigués. Les auberges,
bien que payantes étaient accessibles à la bourse de tous les voya-
geurs, car à n’importe quelle heure, les retardataires trouvaient de
bons bouillons de poissons, de bonnes soupes de légumes avec de
l’ail et des oignons, de la viande assaisonnée, de la farine parfumée
pour la poudre de poisson sec ou salé, du pain de blé ou de seigle,
frais et savoureux, en dehors des plateaux, avec l’abondance des
salades de légumes assaisonnés avec la meilleure huile des lieux.
Sur les tables des cruches de vin exhalaient l’odeur du raisin mûr; le
dessert en général, avait des figues mielleuses et juteuses, des pêches
veloutées ou des tamarins de Jéricho.
Les voyageurs trouvaient aussi près des chemins, les harnais
pour leurs équipements, le fer pour ferrer les animaux, le charpen-
tier qui réparait les charrues et d’autres moyens de transport. Il y
avait également de petites fabriques et des artisans qui vendaient du
pain, des herses, des râteaux, des caisses en bois, des meules pour
moudre le blé; des soliveaux, des planches pour la construction; des
cruches, des outres, des vases et du matériel de céramique, fait avec
art et goût. Il était facile de rencontrer le tisserand, dont la famille
entière aidait parmi la poussière du métier à tisser, fabriquant depuis
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