Ramatís

d’esprit, au fanatisme et aux aspérités du caractère et des séditions 

religieuses, si communes parmi les pharisiens et les saducéens de 

Jérusalem. Le Sanhédrin narguait la dévotion ingénue du peuple 

de Galilée, riait de sa simplicité et de son incapacité à perfectionner 

les pompes, le culte ostensif et les cérémonies religieuses. Les vertus 

des galiléens qui tant formèrent le travail de Jésus dans sa phase ini-

tiatique de prédication de la “Bonne Nouvelle”, étaient considérées 

propres à un peuple arriéré, idiot et incapable.

Cependant, Isaïe déjà dans l’Ancien Testament avait prophéti-

sé que la Galilée, de ses habitants, serait inspirée par la lumière du 

Seigneur, alors que les successeurs commentèrent par la suite que: 

“En Galilée, aucune bonne chose ne pourra y venir ni aucun bon 

prophète”.

QUESTION: Et que pourriez-vous nous dire sur la province de Nazareth, où 

Jésus vécut presque toute son existence?

RAMATÍS — Nazareth à l’époque de l’avènement de Jésus, 

était une petite ville d’un peu plus de 2 000 habitants, située entre les 

plaines, dans un versant de montagnes qui descendait vers la vallée 

de Jezréel. Les entrées qui venaient de Seféris et d’autres parties, en 

dehors de l’entrée principale des caravanes qui coupait cette vallée 

depuis la Mer Morte jusqu’à Damas, recoupaient la province dans 

tous ses sens. Le climat de Nazareth était d’un ascendant sain, bien 

qu’assez froid en hiver, dévoilant au voyageur un des plus beaux 

paysages de toute la Galilée et peut-être du reste du monde. Les 

champs cultivés d’orge, de blé et d’avoine, qui tachaient les prairies 

d’un vert clair, couleur de nouveau citron, s’arrêtaient près du ver-

sant des Monts Tabor et Gilboa, après avoir formé un délicat tapis 

de végétation découpé par les fils d’eau cristalline des ruisseaux 

et des rivières. A distance, les collines baignées de lumière solaire 

limitaient l’horizon dans un ton azur, lilas et violet recouvertes aux 

cimes par les couronnes de neige de la fin de l’hiver, complétant la 

forme du cadre vivant, du paysage de Nazareth.

Les versants des collines étaient recouverts de chemins et d’en-

trées qui montaient de la vallée de Jezréel et serpentaient parmi les 

touffes de citronnelle, de mousse et les fleurs sylvestres scintillantes, 

sous la rosée de l’aube. Quelques chemins convergeaient vers le 

centre de la cité de Nazareth, qui se nichait dans la concavité des 

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